ANTI–HAINE.ORG
Dénoncer tous les appels à la haine et surtout à la violence.
Ce site a pour objet :
- de dénoncer tous les appels à la violence et à la haine, d’où qu’ils viennent, d’après la conception que les auteures du site se font de la notion d’appel à la haine et à la violence,
- et de débattre sur la notion d’appel à la haine et à la violence, et de la notion de discrimination.
Notre approche
On se demande souvent en comparant l’actualité et les réactions des anti-racistes officiels : mais que font les anti- racistes ?! A part défendre l’interdiction de la liberté de « blasphémer » ... ?
De la terre d’islam montent des clameurs de haine contre les « mécréants », des appels à l’instauration du droit islamique qui autorise le meurtre des mécréants ... En aucun cas cela ne doit justifier ne serait ce qu’une insulte envers un « arabe ». Mais pourquoi les anti-racistes officiels ne dénoncent ils pas l’un comme l’autre ?
Manifestement si les anti-racistes ne réagissent pas comme on s’y attendrait, c’est qu’ils ont une conception assez curieuse de la « haine » et du « racisme ».
Ce site a pour objet :
- de dénoncer tous les appels à la violence et à la haine, d’où qu’ils viennent, d’après la conception que les auteures du site se font de la notion d’appel à la haine et à la violence,
- et de débattre sur la notion d’appel à la haine et à la violence, et de la notion de discrimination.
Il est de la plus haute importance en effet, de montrer la complexité de ces notions de « haine » de « racisme » de « discrimination », car il existe aujourd’hui un arsenal de plus en plus important de répression de la liberté d’expression, basé sur ces notions.
Il faut avoir bien
conscience de ceci : cet arsenal peut servir à instaurer une dictature en
Europe.
Surtout, si les institutions de l’Union européenne persévèrent dans ce que l’on ose appeler le « déficit démocratique », alors qu’il faudrait l’appeler : oligarchie - gouvernement par un petit nombre.
Ecoutons l’ancien dissident soviétique Vladimir Boukovsky (« L’Union européenne, une nouvelle URSS ? » Editions du Rocher) :
« Bien sûr en Europe, celui qui pense autrement et qui ose exprimer son opinion sur des sujets sensibles, n’est pas envoyé au Goulag, mais les pressions qu’il subit sont telles qu’il est généralement condamné au silence ou à la marginalisation. J’ai peur que ce soit le début de quelque choses de plus grave.
Dans certains pays européens, la loi interdit d’exprimer des opinions négationistes, xénophobes, racistes, tout comme les incitations à la haine raciale ou l’apologie de crimes contre l’humanité. Il convient de constater à quel point la définition de tels délits peut être floue. (...) Déjà on constate une fâcheuse géométrie variable en ce qui concerne les opinions négationistes : on peut être condamné à juste raison si l’on nie les crimes de Hitler. En revanche, pour une raison qui m’échappe, on reste libre de considérer Staline ou Mao Zedong ou Pol Pot comme de charmants bienfaiteurs de l’humanité et de le proclamer partout. »
Vladimir Boukovsky explique au sujet des institutions européennes :
« L’URSS était une union de républiques socialistes soviétiques ...Comme l’Union européenne aujourd’hui ! Rappelons que « soviétique » vient de « soviet » qui signifie « conseil » en russe. (...) « Un autre point de convergence entre l’Union Européenne et l’Union soviétique est l’opacité de leur direction. Comment l’Union soviétique était-elle dirigée ? Par le Politburo : une quinzaine de personnes non élues qui se cooptaient selon des règles incompréhensibles au commun des mortels, mais selon des critères de fidélité à la direction et du « cher Parti communiste » (...). A côté on trouvaitun gouvernement officiel ( le Conseil des Ministres) et un ersatz de parlement ( le Soviet Suprême) qui avaient un rôle purement décoratif et formel.
Et l’Europe ? Par
Revenant sur l’affaire Rocco Buttiglione, Vladimir Boukovsky montre que comme en URSS, les règles de nomination appliquées par l’Union Européenne reviennent à la conception totalitaire et obscurantisme de la confusion entre droit et morale.
« Tout comme on ne nommait pas au Politburo des hiérarches qui s’éloignaient de la ligne du Parti, un commissaire européen, sous peine d’être révoqué, n’a pas le droit d’avoir des idées ou des principes moraux qui ne se fondent pas dans le moule du « poliquement correct » européen défini par les socialistes et leurs alliés. »
Le gouvernement italien avait proposé la nomination comme
Commissaire d’un ancien ministre, catholique, Rocco Buttiglione. Lors de son
audition par la commission des libertés publiques du Parlement européen, il
déclara : « Répondant [...] sur la discrimination dont sont
victimes les homosexuels, M Buttiglione a fait référence à Kant pour dire : «
Il y a une nettedistinction entre moralité et droit. » Et de pour-suivre en
expliquant qu'il « est libre de penser que l'homosexualité est un péché », mais
qu'il souscrit néanmoins pleinement à la version finale de
Sa candidature fut
refusée.
Vladimir Boukovsky
commente : « Berlusconi tira en ces termes les enseignements
de la crise : « Sur le plan culturel et civil, la mise en cause de la liberté
de conscience et d'opinion d'uncommissaire de
formation et de confession catholiques, et la
contestation de la distinction laïque faite par lui entre morale et loi, entre
morale et droit, ont des relents intégristes, voire obscurantistes. »
Bien que nous ayons une
conception complêtement differente de celle de M. Buttiglione de
l’homosexualité, des femmes et mariage, bien que nous voyons
certains dangers dans la sienne, nous ne
pouvons qu’être d’accord avec la critique faite par Berlusconi.
Tout ceci explique la mise
en garde de Alain Finkielkraut « L’anti-racisme
sera le totalitarisme du XXIeme siècle ». Bien sûr l’anti-racisme est un
bon combat, c’est notre combat, mais il faut comprendre qu’utilisé sans
définition claire de la notion de « racisme », de même que des notions de
« haine » et de « discrimination », il peut devenir l’instrument d’un
totalitarisme.
Saint Just a
définitivement tort : l’horreur de la barbarie nazie rendue possible par
la propagande, a conduit les démocraties à penser qu’en matière de liberté
d’expression, il ne fallait , comme il le disait : « pas de
liberté pour les ennemis de la liberté ». Il s’avère aujourd’hui que les
théocrates et autres obscurantistes risquent aujourd’hui de s’emparer de cette
législation pavée de bonnes intention, pour nous faire revenir à l’enfer de
l’inquisition des esprits, de la chasse aux blasphémateurs, et de la peine de
bannissement social et économique pour mauvaise pensée ou mauvaise parole.
Saint Just a tort car nous sommes tous des ennemis de la liberté les
uns des autres, la liberté de chacun s’arrête où commence celle d’autrui. Les « ennemis
de la liberté » doivent être libres de s’exprimer sans être réprimés, simplement
il y a lieu de limiter l’ampleur de leur expression pour que dans certains cas
elle ne se transforme pas en propagande incitant à la violence. On peut dire : « Pas de liberté de
détruire les libertés, et les conditions de la liberté pour tous. ».
En réalité, ce sont les
plus puissants qui imposeront leur « pensée correcte ». Des
méga-groupes industriels aux pétro-dollars...
Qu’on ne s’y trompe pas : sans mobilisation citoyenne sur ces sujets, le « cheikh » Tariq Ramadan aura raison lorsqu’il lance à Philippe De Villiers : «Savez vous pourquoi je peux dire aux rois d’Arabie que leurs régimes sont barbares et vous le pouvez pas ? Parce qu’ils ont l’argent pour vous faire taire, vous et toute la classe politique française. » ( Emission Riposte de Serge Moati, dimanche 28-1-2007)
Aujourd’hui nous avons le choix : affronter la fin du pétrole en nous vendant corps et âme aux obscurantistes, ou bien nous organiser en mobilisant toutes les ressources de l’intelligence et tous les bienfaits de la liberté de l’esprit humain. N’oublions pas cet autre ancien dissident : « Ce qui est difficile dans une dictature c’est de combattre le diable, ce qui est difficile dans une démocratie, c’est de voir le diable » Nathan Sharansky.