Cercle d’etude de reformes feministes

http://www.c-e-r-f.org

le.cerf@laposte.net

 

 

Contrat de nouvelle embauche

 

 

Nous nous alarmons au sujet du nouveau contrat de travail envisagé par le gouvernement, qui parait à la fois dangereux pour les salariées et inadapté à l’objectif de souplesse invoqué.

 

Une période d’essai de deux ans permettra tous les abus et tous les arbitraires. Or il est évident que les femmes sont surexposées à ces abus : qu’elles ne soient pas assez « dociles », qu’elles ne cèdent pas à des avances ou aux lubies diverses du chef d’entreprise et les voilà exclues...

 

Une solution simple pour permettre l’adaptation des petites entreprises aux fluctuations des commandes serait la suivante :

- instituer une présomption de réalité du motif économique invoqué par l’employeur/se,

- renforcer l’effectivité de la priorité de réembauche au bénéfice de la personne licenciée, en  organisant une procédure de contrôle immédiat.

 

De cette manière, les entreprises ne seront plus soumises au risque de procédures abusives devant les prud’hommes ou à l’aléa judiciaire, qui les dissuadent d’embaucher. La preuve de leur bonne foi sera le respect effectif de la priorité de réembauche.

 

Nous ne voyons pas en quoi une période d’incertitude de deux années résoudra le problème des petites entreprises, qui est permanent, et peut se poser bien au-delà des deux premières années suivant une embauche.

 

CERF

Juin 2005