POUR LA CRECHE PUBLIQUE ET GRATUITE
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LE COUT D'UNE CRECHE :
La construction d'une place de crêche : 20 à 25000 € TTC
Le fonctionnement annuel d'une place de crêche : 15000 € TTC
(dont 90% pris en charge par les CAF - cotisations d'allocations familiales)
(Merci pour ces informations à "Crêche Attitude")
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Janvier 2005 : voir notre annuaire des crêches ( en construction)
Septembre 2004 : voir informations sur les aides fiscales l'emploi de "nounous" sur notre forum
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POUR LA CRECHE PUBLIQUE ET GRATUITE
un bébé, une place à la crèche
Quand la République eut la volonté d'avoir des hommes et des femmes
suffisamment formées pour assurer le développement du pays, elle inventa l'école
publique, laïque, gratuite et obligatoire, elle se donna les moyens d'offrir à
chaque enfant une place à l'école. Il y eut une loi pour cela, la loi Jules
Ferry.
Qu'attendons nous pour faire une loi qui rendra obligatoire la création d'une
place pour chaque bébé dans une crèche publique et gratuite ? - avec liberté
totale pour les parents d'inscrire ou non l'enfant.
Tant que la charge de la garde des petits enfants sera tenue pour une affaire
"privée" à la charge des "familles", elle restera dans les
"mentalités" comme relevant de la responsabilité exclusive des
femmes, et elle continuera d'être dans les faits, la charge quasi exclusive des
femmes.
Tant que la charge de la garde des petits enfants sera tenue pour une affaire
"privée", une responsabilité des femmes, c'est aux femmes que
certains de leurs compagnons reprocheront les frais de garde supportés par
"la famille" "à cause" de leur travail, c'est aux femmes
que les "experts" et employeurs continueront à demander benoîtement
comment elles peuvent concilier travail et charges familiales comme si les
charges familiales n'incombaient pas à part égale à leurs maris ou compagnons
!
Existe-t-il une seule femme en âge de procréer qui n'ait pas entendu lors d'un
entretien d'embauche des questions inquisitrices sur sa vie sentimentale et ses
éventuels projets de maternité ?
Or tant que les mères continueront à se charger quasi exclusivement de la
garde des petits enfants, tant que ce sont elles que l'école appellera quand
l'enfant est malade, même quand elles sont … en plein conseil des ministres !
( Episode vécu par Frédérique Bredin, ministre du Gouvernement Bérégovoy,
cf son livre "Députée") elles seront considérées comme des salariées
"à risque" d'absence par les employeurs et par conséquent
continueront à être dévalorisées sur le marché du travail.
Dévalorisées - ou exclues de postes - sur le marché du travail, moins bien rémunérées,
les femmes sont tentées de moins s'investir dans la vie professionnelle, et par
suite de se déqualifier, donc de se dévaloriser.
Dévalorisées sur le marché du travail, les femmes apportent moins financièrement
au foyer que les hommes, dès lors ceux ci ne se sentent pas tellement obligés
de faire "en plus" la moitié du travail domestique…
Plus fatiguées, rendues moins disponibles par le travail domestique et la garde
des enfants : les femmes sont moins compétitives sur le marché du travail
…et le cercle vicieux de l'exploitation économique se referme sur elles.
Les chômeuses dont la crèche refuse d'accueillir leurs enfants, les femmes
seules pour qui la crèche est trop chère (temps partiel imposé), sont
contraintes de renoncer au travail salarié pour toucher RMI, APE…
Le manque de crèches est donc un point nodal du cercle vicieux de
l'exploitation économique des femmes.
La loi peut et doit casser ce cercle.
Nous demandons :
h Une place de crèche publique et gratuite pour chaque bébé : afin que les
parents aient la possibilité, à tout moment, depuis la sortie de la maternité
jusqu'à l'entrée en maternelle, de confier leur enfant à une crèche, soit en
dépannage ponctuel, soit régulièrement, selon des horaires choisis par eux.
…Qu'il ou elle soient salarié-es ou pas, avec ou sans papiers, que l'enfant
soit en bonne santé ou handicapé… Les horaires seront adaptés à la vie
professionnelle ou à la recherche d'emploi des parents : ouverture de 7 h à
20h minimum, avec des garderies relais de nuit (en espérant une loi sur les 35
h adaptée aux parents !).
h Un service public et gratuit de garde d'enfants malades à domicile ou dans
une garderie médicalisée. Ce service assurera non seulement la garde elle même,
mais également le transport des enfants, le jour où ils tombent malades, de l'école
à la maison ou à la garderie.