Cercle d'Etude de Réformes Féministes

 

Face aux obscurantismes (l'islamiste et les autres) : le Devoir de Liberté

 

 

 

 

NI ISLAMISME  NI RACISME

 

 

L’islamisme est aujourd’hui un danger, on ne peut plus se taire, et dans le même temps le racisme anti-arabe continue, il est même renforcé par le phénomène islamiste.

Dès que l’on aborde le sujet de l’islam et d’islamisme, arrivent les procès d’intention en racisme ...

En réalité, lorsque l’on parle de ces questions, il faudrait pouvoir prononcer deux ou plusieurs phrases en même temps, d’un même souffle, pour éviter les contresens, les ambiguïtés, les blessures et les récupérations, qui peuvent être si nombreuses à propos de ces sujets.

Verbalement, c’est difficile, mais par écrit, il n’y a pas d’obstacle, et c’est ce que nous allons faire ici. Pour chaque point, dire les deux aspects, sinon plus, qu'il faut expliciter à la fois pour éviter, et les silences faciles et lâches, et les  récupérations.

 

Nous dénonçons ici à la fois l’islamisme et le racisme anti-arabe, c'est-à-dire à la fois l’"extrême droite" verte et l’extrême droite noire.

Nous dénonçons l’islamisme, comme secte assassine, moyenâgeuse, assassine d’abord et principalement jusqu’à présent de gens de culture musulmane, croyants ou non.

Nous dénonçons l’extrême droite qui instrumentalise l’islamisme comme argument raciste anti-arabe, et qui en même temps, s’allie avec les islamistes contre la démocratie et contre les juifs, tout en tentant de récupérer les dénonciations de l'islamisme.

Nous dénonçons aussi la paresse intellectuelle, la lâcheté et le racisme sous-jacents, des gens de gauche ou de droite, qui craignent d’être accusés de racisme s’ils s’opposent à l’islamisme.

 

Nous interpellons les intellectuels, de gauche et de droite, de toutes origines, pour qu'ils réagissent contre les menaces que font peser les islamistes sur les femmes, les juifs, et à terme l'ensemble de la société française et au delà.

Nous interpellons, plus spécifiquement, les hommes et les femmes venus de pays dits musulmans, afin qu'ils prennent conscience et réagissent contre ceux qui veulent les couper de la société française et les enfermer dans une idéologie barbare sous prétexte qu'elle serait leur identité. Nous le faisons même si nous disons que cela est d'une certaine façon très injuste, même s'ils n'y sont pour rien, mais parce que nous pensons que c'est indispensable, et parce que nous ne faisons en cela que joindre nos voix à celles de plusieurs d'entre eux.

Dans les années 20, la majorité des allemands et des italiens n'avaient rien de fascistes, ils n'étaient en rien responsables des discours meurtriers d'une petite minorité, il aurait été fort injuste de les mettre en demeure de dénoncer le discours de haine de cette minorité, comme s'ils étaient eux mêmes partisans de cette minorité là; ç'aurait été rentrer dans l'idée inacceptable de la responsabilité collective. Et pourtant... quand ils ont voulu réagir, les groupes de terreur étaient déjà dans les rues, il était trop tard, ils avaient tous une famille ... Alors rétrospectivement, on se dit que "les" allemands, "les" italiens, auraient dû réagir, qu'ils en avaient le devoir et qu'il y a là une faute, une faute difficile à situer si on refuse la responsabilité collective, mais pourtant une faute qui parait manifeste.

Nous interpellons l'Etat, afin qu'il fasse respecter la loi, et se soucie quelque peu de protéger la démocratie, nous interpellons quelques hommes et femmes politiques, afin qu'ils renoncent à la basse démagogie...

 

 

DEFINITIONS : ISLAMISME, INTEGRISME

 

Nous appellerons ici islamiste, « intégriste » musulman, tous ceux et celles, toute théorie, qui prône la soumission de la loi humaine à la loi « divine » islamique. Ceux qui affirment que le Coran et les autres textes « sacrés » de l’islam, recensent des normes supérieures à toutes les normes humaines.

Nous appellerons musulmans « simples », les musulmans qui acceptent la séparation de la « mosquée » et de l’Etat, qui acceptent que la loi humaine soit supérieure dans l’échelle des normes à la loi divine.

 

Parmi les islamistes, il y en a qui prônent la violence, d’autres non. Les non violents voudraient que l’on ne traitent d’ « intégristes » que les violents.

Qu’il leur soit dit en bon françois une fois pour toute : il faudrait qu’ils cessent un jour de prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages, de vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes, en un mot, qu’ils cessent de nous prendre pour des billes.

 

 

 

DEFINITIONS : RACISME, RACISME ANTI-ARABE, RACISME ANTI-MUSULMANS, ISLAMOPHOBIE

 

Nous définirons ici comme "racisme"; l'attribution de caractères généraux à un population déterminée en fonction de ses "origines" familiales ou géographiques, censées correspondre à une "race" humaine.

 

Proche du racisme peut être le fait d'attribuer des caractères généraux à une population déterminée en fonction de sa religion présuméee. On peut être "raciste anti-musulmans" si l'on attribue à priori à tous les musulmans des caractères négatifs, sans que cela repose sur la réalité de leurs convictions ou de leurs comportements.

 

Le terme "islamophobie" est trompeur. Ce n'est pas la "phobie" de la religion musulmane qui peut être critiquée. On peut avoir peur de l'islam et le dire, et expliquer pourquoi.

Par contre, on ne doit pas jeter l'opprobre sur les musulmans, inciter à la haine envers eux, on ne doit pas être "musulmano-phobe".

 

Il est évident que la limite entre les deux n'est pas toujours évidente. Il est encore assez simple de reconnaître un acte de discrimination envers une personne en raison de sa religion.  Mais distinguer la critique d'une religion de l'incitation à la méfiance, au mépris, et même à la haine, envers ses adeptes, peut être moins évident.

 

On est libre de penser que l'islam est "con", et en général de penser que toutes les religions sont débiles. Il n'est pourtant pas exclu d'avoir la modestie de penser que l'on ne connaît peut être pas assez la façon dont les individus, les croyants vivent leur religion, pour savoir s'ils la vivent nécessairement si bêtement. En tout cas, il est difficile de croire que quelqu'un qui dit cela, ne se rend pas compte qu'il peut inciter au mépris des croyants. Dès lors, la morale, sinon le droit strict, veut qu'il prenne un minimum de précautions pour ne pas encourager, ou laisser croire qu'il encourage, ce mépris[1].

 

De même on est libre de penser que les textes sacrés musulmans sont violents, ou même qu'ils mènent nécessairement à la violence, mais si l'on dit cela on peut difficilement prétendre ne pas savoir que l'on risque d' amener certains à penser que tous les musulmans sont violents. Or il ne faut pas diffamer les croyants, musulmans ou autres, en leur imputant des comportements qu'ils n'ont pas.

On peut penser, et dire, que nécessairement, logiquement telle religion mène à la violence, mais on n'a pas le droit d'affirmer que c'est le cas, qu'elle y amène effectivement systématiquement, comme si la réalité donnait raison à cette théorie, alors que cela n'est pas vrai, alors que tous les croyants sont loin de verser dans la violence. Car en passant de l'affirmation d'une logique théorique, à l'imputation de faits à l'encontre d'un groupe, on franchit la frontière entre idées et diffamation; à ce moment là, on diffamerait les croyants de cette religion.

 

On voit ainsi que la distinction n'est pas simple, entre les discours critiques contre la religion, et les discours diffamatoires envers les croyants, entre la critique de l'islam, "islamophobie" critique, et la diffamation des musulmans, "islamophobie" discriminatoire.

Mais on voit aussi, qu'avec quelque effort, en prenant la peine de faire les mises au point nécessaire, on peut fort bien prévenir une lecture favorisant haine, discrimination, violence, envers les musulmans comme envers d'autres croyants.

 

Ibn Warraq et Taslima Nasreen, qui pourtant tiennent les discours les plus durs envers l'islam[2], disent, l'une " Pour moi, il n'y a pas de conflit entre l'Islam et l'Occident, entre la chrétienté et l'islam; il existe plutôt un conflit entre (...) ceux qui valorisent la liberté et ceux qui ne la recherchent pas. Je défends les musulmans partout où ils sont opprimés, en Inde ou ailleurs quand ils sont en minorité", et l'autre : " La bataille finale ne sera pas nécessairement entre l'islam et l'Occident mais entre ceux qui attachent du prix à la liberté et ceux qui n'en attachent aucune." Il n'y a ici aucune notion de race, ni aucun appel à la haine.

 

 

NI DOGME, NI NATURE : LIBERTE[3]

 

La liberté essentielle est la liberté de penser, de se penser.

Nous dénonçons l’intégrisme islamique, comme tout intégrisme, en tant qu’il veut nous imposer ses dogmes, par la force et la terreur. Nous dénonçons le racisme, en tant qu’il prétend enfermer les êtres dans les prétendues lois de « la », de « sa », supposée « Nature ». 

Les deux idéologies enferment l’individu dans une prison intellectuelle, l’une l’empêche d’exprimer autre chose que le dogme, l’autre l’empêche de valider toute pensée différente de celle censée être dans sa nature. Les deux le privent de la liberté de penser.

Ainsi dans une conception raciste, l’ « arabe » «  le chinois » etc…  ne saurait penser véritablement en démocrate, car la démocratie ne serait pas dans sa nature. Même si ou elle se veut, se sent démocrate, même s’il se bat et meurt pour la démocratie, l’occidental bien intentionné "différentialiste" ne verra pas en lui le ou la démocrate, mais l’« occidentalisé », le pauvre hère se trompant sur sa propre nature, sinon le traître à « sa » culture, et il ne verra que néo-colonialisme sinon racisme dans l’aide donné au démocrate du tiers monde …

 

Critiquer l’islamisme expose à l’accusation de racisme, « tu parles comme l’extrême droite ».

En réalité, quand l’extrême droite européenne dénonce l’islamisme, en détournant parfois le thème des droits des femmes, c’est pour justifier son opposition à l’immigration, source de mélange des populations, et pour tenter de prouver la supériorité de la race blanche du nord.  L’inégalité des races a été affirmée en France par un dirigeant d’extrème droite en 1996. La « culture » islamique ou autre, de l’individu ne compte pas pour les racistes, seule importe à leurs yeux son appartenance génétique. Le racisme enferme l’individu dans sa supposée « nature » génétique et sexuelle.

Au contraire, pour nous, seule importe la pensée de l’invidu-e et ses choix personnels, peu importe son « origine ». La proportion, dans une société démocratique, de personnes issues d’une autre culture est donc sans importance en soi : seul importe de savoir, si chacune d’entre elle va ou non, faire le choix de la démocratie, permettant la vie commune dans la société hôte. Dans la perspective universaliste « libérale », chaque individu est libre, libre de ses choix personnels, et l’individu n’est responsable que de ses choix et décisions personnelles. Cette conception est radicalement antinomique avec la pensée raciste.

 

 

ISLAM / ISLAMISME :  AMBIGUITE THEORIQUE, RESPONSABILITE PERSONNELLE

 

 

Nous ne portons ici aucun jugement sur la « vérité » de l’islam : l’essence de l’islam est peut être celle que lui donnent les islamistes, ou peut être celle que lui donnent les plus libéraux.

Certains musulmans ont répondu que les fondements de l'islam radical sont bien dans le Coran, que la racine du mal islamiste est dans le Coran lui-même : l'islamisme est "une tumeur née dans le corps de l'islam"[4]. Cela ne les empêche pas d'être croyants et de ne pas être islamistes[5].  Ils ont peut être raison, peut être pas : en tant que militantes féministes, cette question n'est pas la nôtre.

 

Pour eux, c'est un vrai drame. Pour ne rien dire de tous et toutes celles qui en meurent.

 « L'islam contemporain vit une tragédie. Il a été kidnappé par une hérésie née voici trois siècles dans le désert du Nejd, le wahhabisme [...], et par ses nombreuses variantes des Frères musulmans ( ..)  aux confréries islamistes. Les clones modernes du wahhabisme comme les talibans ou autres néo-wahhabites de Ben Laden ne se différencient du wahhabisme proprement dit qu'en formulant un projet politique de domination mondiale analogue en bien des points au fascisme et au communisme, et en mettant en place, comme leurs modèles totalitaires européens, des réseaux hiérarchisés de militants professionnels. Ils se sont imposés par la terreur[6] »

 

Les textes coraniques (le Coran, textes attribués à Mahomet, théologiens musulmans les plus reconnus par les musulmans ..) sont certainement potentiellement dangereux[7], mais tout dépend ce que veut celui ou celle qui les lit.

Taslima Nasreen[8] témoigne de l'utilisation néfaste du texte lui même.

" ... Je n'ai pas compris sur le moment si c'était un hurlement de bête ou un hurlement humain ....Je suis allée en direction de la voix. Je suis arrivée dans la maison d'une famille assez aisée ...Elle s'appelait Roton et avait environ  18 ans .. Elle a accepté de me parler ouvertement .. Et pourquoi la battait il ? " Parce que je ne vais pas le rejoindre au lit quand il m'appelle". J'ai voulu savoir si elle n'avait pas envie de le quitter " Pourquoi partir ? Il est permis par les hadiths de battre son épouse" m'a-t-elle répondu.

Son mari le lui avait dit. ... Il affichait un sourire qui ne l'a plus quitté pendant toute la conversation : " Vous allez comprendre en lisant ces livres". Et il m'a lu : " Si un homme appelle son épouse pour faire l'amour, qu'elle se présente aussitôt, même si elle est penchée sur le feu pour faire la cuisine" " Quand un homme demande à son épouse de le rejoindre sur sa couche, qu'elle refuse de le faire et qu'il en éprouve de la colère, les anges maudiront cette femme jusqu'à l'aube" " L'épouse qui commet une erreur grave, ne l'acceptez plus dans votre couche et frappez-la avec modération."

 

Il n'y a pas là de raison de parler de supériorité occidentale. Si "nos valeurs" avaient permis d'éviter la boucherie absurde de 14-18 et autres atrocités du XXème siècle, on le saurait.... L'histoire de Jésus refusant de jeter la première pierre n'a pas empêché de brûler vives les sorcières, (cependant cette scène aurait été moins concevable même au fin fond de nos campagnes en 1993, alors qu'elle avait lieu alors en Iran[9]). Mais il y a par contre une raison pour appeler à des mises en garde, par les musulmans eux-mêmes contre les lectures "mauvaises"...

 

Mais comme le rappelle Ghaleb Bencheikh[10] :" Est fanatique celui qui le veut, et ne l’est pas celui qui le veut aussi."

Il est vrai aussi, comme il le rappelle, qu'il apparaît injuste de lire des textes anciens, qui n'étaient plus cités par les musulmans, comme des textes qui seraient la base de la conception des musulmans : " Je mets au défi quiconque de trouver dans le corpus coranique la moindre sanctification de la guerre (…) Cependant on ne peut nier qu’il existe un certain nombre de versets, notamment ceux de la sourate 9, intitulée « le repentir » qui sont de facture martiale. Ils sont terribles et nous ne pouvons les ignorer ni les minorer. Ce sont ceux là qui sont instrumentalisés par les extrémistes criminels du GIA et les sbires de Ben Laden. (…) Ce n’est pas parce qu’il est dit dans la Bible qu’il faut exterminer les Jébuséens jusqu’à la septième génération et anéantir le peuple d’Amalec jusqu’à la dernière poule qu’on oublie le souffle d’amour qui traverse la Bible !  Le même traitement doit être réservé au Coran. "

 

Il est vrai aussi, que les extrémistes passent leur temps à rappeler ces passages à la mémoire des musulmans qui tombent dans leurs griffes, et qu'à cause d'eux, les musulmans se retrouvent obligés de parler, comme il le fait lui-même, pour dénoncer cet usage du coran, même si c'est injuste, car cela les place, très injustement, dans la situation de présumés "coupables" :

" Au Maroc, dans un cadre universitaire islamo-islamique, (…) J’ai dû expliquer que si les Occidentaux, notamment, éprouvent une telle islamophobie, elle est justifiée pour une grande part par le comportement ignominieux d’illuminés exaltés autoproclamés seuls procurateurs de Dieu et défenseurs exclusifs de ses droits, alors qu’ils ne cessent de tout bafouer, un comportement que personnellement je condamne et je récuse, « ce que je ne vous ai pas entendu faire suffisamment, vous les hiérarques » ai-je précisé à l’attention de mon auditoire.".

Et pourtant il n'est pas juste de répondre de, sur, quelque chose dont on n'est responsable en rien.

Et pourtant il faut bien parfois le faire, pour ne pas laisser dire...

 

Pour nous, chaque personne est responsable de ce qu'elle fait de sa religion, et nous jugeons chaque personne, non pas en fonction de sa religion (sauf peut être les adeptes de sectes sataniques...), mais en fonction de son comportement, en parole et en acte.

 

Ceux qui disent que l'islam intégrable est l'islam réformé, ceux qui défendent l'idée qu'un islam qui aurait réouvert les "portes de l'interprétation" deviendrait pacifique, deviendrait une religion comme les autres religions "occidentales" actuelles, se trompent, et nous trompent, involontairement ou volontairement .

Des islamistes comme les libéraux parlent d'adaptation de l'islam aux temps modernes. Des islamistes comme les libéraux condamnent le terrorisme. Des islamistes comme les libéraux parlent même d'ouverture à l'occident.

La ligne de partage n'est pas là.

 

Le seul islam "intégrable" dans la démocratie, est celui qui accepte la séparation de la "mosquée" et de l'Etat, la prééminence de la loi humaine[11].

Un islamiste pourrait prôner telle ou telle adaptation aux nécessités modernes, aux conceptions actuelles, jurer ses ( son) grands dieux qu'il veut  la démocratie, les droits de l'"homme", les droits de la femme. Mais jamais vous ne l'entendrez dire, à propos d'un texte clair du Coran, que la loi doit interdire ce qu'il permet ou permettre ce qu'il interdit. Jamais vous n'entendrez un islamiste soutenir l'interdiction de la polygamie par la Tunisie, pour eux, la Tunisie est une dictature parce qu'elle a interdit la polygamie.

On trouve, ici, en France, en français[12], des textes expliquant le pourquoi du comment, le sens et l'art et la manière d'appliquer le verset du Coran ordonnant de battre sa femme. Aucun des islamistes ne dit : la loi interdit de battre sa femme, y compris d'un coup symbolique. Ils ne le disent pas, ils essaient de nous faire oublier qu'ils ne le disent pas. Et ils trouvent des idiots pour les croire "ouverts" malgré cela.

 

Celles et ceux, parmi les musulmans, qui sont aujourd'hui la majorité, qui acceptent cette distinction de l'Etat et de la religion, et qui sont prêts à défendre la démocratie et la laïcité sont nos alliés, et à notre sens, sont d'abord leurs propres alliés....

Ceux qui veulent abolir la laïcité sont nos ennemis, les ennemis de nos libertés.

 

Pour Khalida Messaoudi[13], un islamiste « modéré » serait un islamiste qui n’a pas encore tué. 

Nous pensons plutôt que toute pensée islamiste mène nécessairement à un système totalitaire. C'est ce que montre l'histoire de l'Algérie, de l'Iran, et l'analyse du système de pensée des islamistes qui affirment refuser la violence.

Tous les islamistes ne prônent pas la tuerie, certains dénoncent clairement le terrorisme. Mais l’idéologie de tous les islamistes conduit fatalement, nécessairement, irrémédiablement à des tueries, parce que cette idéologie est totalitaire.

Alexandre del Valle, faisant l'inventaire des caractéristiques totalitaires de l'islamisme, explique : "Du monisme idéocratique découle, selon Popper, l'impératif de constitution d'un « homme nouveau », que l'on retrouve aussi bien chez Marx, Lénine, Staline, Mao, Pol Pot, que chez l'ayatollah Khomeyni et dans l'islamisme en général, à travers l'idée centrale d'unicité absolue (tawhid[14]), particulièrement présente dans le hanbalisme, le wahhabisme et le salafisme, références privilégiées des islamistes sunnites."

 

Il ne s'agit pas de faire de procès d'intention aux islamistes "non violents", il s'agit de dénoncer leur dangerosité, et de mettre en cause leur responsabilité. Le système islamiste mène au totalitarisme sanglant, par la concentration des pouvoirs dans la classe des théologiens et la volonté de purification idéologique de la société[15].

Exactement comme la notion de dictature du prolétariat menait fatalement, par la concentration du pouvoir liée à la volonté de purification idéologique de la population, et malgré les beaux idéaux des communistes et des maoïstes, au totalitarisme sanglant, au massacre des "ennemis du peuple".

 

Nous dénonçons les intellectuels et politiques qui se font les porte-voix des islamistes, (qui soit ne les lisent pas, soit font semblant de ne plus savoir ce qu'est le totalitarisme), comme complices des crimes engendrés par les discours islamistes.  Ce que les islamistes prônent est écrit en France, en français, à la disposition de tout un chacun. A entendre certaines réactions à leurs discours, on se dit qu'il y a des limites à l'imbécilité de bonne foi.

 

 

L'ISLAMISME NOUS FAIT LA GUERRE, DÉSAMORÇONS LA GUERRE ORIENT - OCCIDENT

 

Tout le monde a compris que l'islamisme nous a déclaré la guerre[16].

Ce qui est plus dur à accepter de comprendre, c'est qu'une guerre de type nationaliste, du monde arabe et musulman, sous alibi religieux, est en germe.

Il faut avoir conscience de ces deux guerres. De la première pour simplement la mener : il faut défendre la démocratie face à l'islamisme. De la seconde pour la désamorcer.

 

L'islamisme nous mène la guerre du droit - et la gagne - depuis au moins au moins 1966 : il a réussi à faire effacer la liberté de changer de religion des textes de l'ONU relatifs aux droits fondamentaux.  Il accélère la charge ces dernières années, contre la liberté de pensée, à coup de résolutions victimistes contre l'islamophobie[17].

 

L'islamisme nous mène la guerre des bombes, et gagne le silence de la France sur l'Algérie[18].

 

Il attaque parfois manu militari les imams et croyants non islamistes : voir les évènements de Grenoble dont fut notamment victime Aziz Sahiri en 1995, ou plus récemment, menaces de morts contre un journaliste de la Cinq où un médecin avait indiqué que le voile n'était pas obligatoire[19], agression de musulmans modérés dans une mosquée de banlieue parisienne ...

 

Mais ici, l'islamisme mène principalement une lutte idéologique, conformément aux principes de Mahomet (selon de la version de Tariq Ramadan) qui veulent que l'islam soit enseigné par la persuasion, et progressivement.

""Le soleil viendra de l'Occident" ; ce hadith doit être interprété comme une renaissance du monde islamique à partir de l'Europe. Nous sommes douze millions, mais nous croîtrons toujours plus. Lorsque la charia est acceptée par la majorité du peuple, elle devient loi démocratique "[20]

 « Si, demain, on avait une majorité dans ce pays, pourquoi n'imposerions-nous pas la charia progressivement ? Ça vous dérange ? Tant pis". »[21]

 

Il fait un travail d'entretien de la paranoïa des populations issues de l'immigration, à qui l'on martèle qu'elles sont victimes d'une "colonisation intérieure", d'une destruction de leur être même, qu'elles sont victimes de tentatives de destruction, de division des familles, dont seule la fréquentation de religieux pourrait les sauver...

Un travail d'enseignement du mépris et de la peur de l'Occident.

 

Il appelle les musulmans à militer pour un statut personnel[22], ce qui implique l'implosion de nos démocraties[23].

Il menace les "hommes" politiques :

"Ceux qui veulent exclure nos filles parce qu'elles ont choisi librement de porter le foulard n'auront pas nos voix. Ceux qui veulent les obliger à suivre des cours de natation n'auront pas nos voix. Toute démarche politique qui nuira aux intérêts du peuple palestinien sera sanctionnée. J'en appelle à une prise de conscience de tous les citoyens musulmans ! " Fouad Alaoui sécrétaire général de l'UOIF cité par Xavier Ternisien Le monde 13-5-2002

 

L'islamisme gagne la guerre contre les femmes, jusque dans nos villes :

"Le troisième paramètre auquel je suis extrêmement attentive, ce sont les courants intégristes. Dans les années 90, il y avait beaucoup de garçons et de filles en situation de faiblesse psychologique, en échec scolaire, en situation d'exclusion. Ils se sont reconnus dans ces mouvances-là et y sont entrés. Ils ont retrouvé une sorte de respect, de valorisation, de statut et, du coup, ils ont écouté des prêches qui sont pour moi extrêmement racistes, antisémites, sexistes, et tout de suite, on a vu l'oppression se mettre en place vis-à-vis de leurs soeurs et de leurs copines. Ils ont changé de comportement. Ils n'étaient plus le frère aimant mais celui qui tentait d'imposer les règles qui avaient été inculquées dans ces prêches-là. Aujourd'hui, à travers ces mouvances intégristes, on retrouve non plus des jeunes en déshérence mais plutôt ce que j'appelle moi "les soldats du fascisme vert" ­ vert, pour la couleur de l'Islam ­, des intellectuels, des gens qui ont des bacs + 5, +10, très structurés dans leur pensée et qui sont vraiment dans ce qu'on appelle le jihad islamique. Qui sont là, à terme, pour tenter d'instaurer une république islamique dans notre pays. Ils sont minoritaires, mais ils existent. Il faut le savoir. Il faut rester extrêmement vigilants.»[24].

Faut il rappeler que cette guerre là est sanglante ?

Alexandre del Valle dit au sujet des jeunes filles assassinées par leur famille pour avoir aimé un "infidèle", ce qui représente un acte d'apostasie: "Des dizaines de cas de ce type contribuent partout en Occident à enrayer le processus d'intégration en instaurant un climat dissuasif de terreur."

 

Il décrit la tactique des islamistes : revendications "innocentes", mais manipulation des sentiments de persécution afin de couper les musulmans du reste de la nation. Il prône contre cette tactique une "pleine intégration des immigrés" et qualifie de trahison l'abandon des femmes et des démocrates musulmans aux obscurantistes :

"Les islamistes savent parfaitement masquer leur dessein totalitaire derrière l'innocence des revendications de liberté religieuse et de « droit à la différence » qui sont fondamentaux dans les démocraties. Tout se passe comme si le projet néo-totalitaire de conquête et d'islamisation de l'Occident était acceptable sous prétexte qu'il est «non politique » et non explicitement « militaire ». Comme si les islamistes radicaux étaient tous assez stupides pour menacer directement les sociétés d'accueil comme le font les plus incontrôlables d'entre eux...

Dans ce projet de conquête qui reçoit l'aval de maintes consciences occidentales culpabilisées autant que terrorisées, les grands pôles du totalitarisme islamiste que sont les Frères musulmans, le Tabligh, le Pakistan, le wahhabisme saoudien ou l'Iran, ont pour objectif géopolitique prioritaire d'empêcher le processus d'intégration des minorités musulmanes issues de l'immigration. Leur optique finale consiste à conquérir l'Occident à partir de ces minorités, puis d'oeuvrer à l'islamisation progressive des sociétés ouvertes. D'où l'importance capitale de réussir la pleine intégration des immigrés et d'empêcher les islamistes de contrôler l'islam occidental. Pris en tenailles entre les desseins hégémoniques des pôles de l'islamisme et la compromission des sociétés démocratiques, les musulmans d'Europe et des États-Unis, majoritairement modérés et pacifiques, sont les premières victimes du totalitarisme islamiste qui les poursuit jusque sur la terre même qui a vu naître les démocraties. Pour eux, le communautarisme et le multiculturalisme dévoyé sont des pièges dans lesquels les islamistes escomptent les enfermer en suscitant un sentiment de persécution et de revanche destiné à les couper du monde infidèle environnant. L'apartheid volontaire. Pour les femmes et les démocrates musulmans, qui ont cru pouvoir échapper à l'obscurantisme en venant s'installer en Europe, les succès remportés par les islamistes aux termes de revendications communautaristes constituent une véritable trahison de la part des sociétés démocratiques, la manifestation d'une coupable démission."[25]

Ceux qui qualifient Alexandre Del Valle de fascisme ne prouvent qu'une seule chose : qu'ils ne l'ont pas lu.

 

Coupable démission envers des personnes comme Sarah Oussékine, présidente de Voix d'Elles Rebelles: "Je refuse de me voir étiqueter musulmane. J'ai, certes, un nom à consonance maghrébine, mais je suis peut-être bouddhiste. La pratique religieuse est une affaire personnelle et ne doit surtout pas être rendue publique. Les jeunes issus de l'immigration ont besoin d'êtres représentés par des hommes politiques, des chefs d'entreprise, des intellectuels et surtout pas des religieux. Je reste sans voix quand, parmi les membres les plus influents du Conseil français du culte musulman (CFCM), certains se disent proches des frères Tariq et Hani Ramadan, ceux-là mêmes qui trouvent normal que les femmes adultères soient lapidées."[26]

 

Quant aux malencontreux incidents commis par des voyous incontrôlés contre des juifs, ils deviennent plus compréhensibles lorsque l'on lit la Charte du Hamas (1988)[27]:

 

"« Vous êtes le meilleur des peuples de l'humanité (...) (Coran, III, 106-108).

« Israël existera et continuera d'exister jusqu'à ce que l'islam l'anéantisse comme il a anéanti d'autres auparavant » (Le Martyr, Imam Hassan al Banna, de mémoire sacrée).

Le Mouvement de la Résistance Islamique est l'une des ailes des Frères Musulmans en Palestine.(...)

Le Mouvement de la Résistance Islamique croit que la Palestine est un Waqf islamique consacré aux générations de musulmans jusqu'au Jugement Dernier. Pas une seule parcelle ne peut en être dilapidée ou abandonnée à d'autres. (...) Tel est le statut de la terre de Palestine dans la Charia, et il en va de même pour toutes les terres conquises par l'islam et devenues terres de Waqf dès leur conquête, pour être consacrées à toutes les générations de musulmans jusqu'au Jour du Jugement Dernier. (....)

Le nationalisme, du point de vue de la Résistance Islamique, est partie intégrante de la croyance religieuse. Rien dans le nationalisme n'est plus significatif ou plus profond que dans le cas d'un ennemi qui pose les pieds sur une terre musulmane. Résister et réprimer l'ennemi devient le devoir individuel de tout musulman, mâle ou femelle.(...)

Les initiatives et les soi-disant solutions de paix et conférences internationales sont en contradiction avec les principes de la Résistance Islamique. Violer n'importe quelle partie de la Palestine est une atteinte à la religion. Le nationalisme du Mouvement de la Résistance Islamique fait partie de la religion (...)

Le question de la libération de la Palestine est liée à trois cercles : le cercle palestinien, le cercle arabe, et le cercle islamique. (...)  la libération de la Palestine est un devoir individuel pour chaque musulman où qu'il soit.

Le jour où les ennemis usurpent une terre d'islam, le jihad devient le devoir individuel de chaque musulman. Face à l'usurpation, par les juifs, de la terre de Palestine, il devient obligatoire que l'étendard du jihad soit hissé. Pour réaliser cela, il faut propager la conscience islamique parmi les masses musulmanes locales, arabes, et sur le plan musulman. (....)

Le plan sioniste n'a pas de limites. Après la Palestine, les sionistes veulent accaparer la terre, du Nil à l'Euphrate. Quand ils auront digéré la région conquise, ils aspireront à d'autres conquêtes. Leur plan est contenu dans « Le Protocole des Sages de Sion (...)».

 

Ainsi le Hamas, se définissant comme branche des Frères Musulmans, et se référant dans le préambule de sa charte, au fondateur des "Frères Musulmans", Hassan al Banna, demande aux musulmans du monde entier de lutter contre les juifs. Le Hamas reprend les accusations ignobles contre les juifs, qui figurent dans le faux antisémite tsariste "Les Protocoles des Sages de Sion " : volonté de conquête mondiale imputée aux "Sages de Sion"etc. Le Hamas affirme qu'une terre "musulmane" doit le rester intégralement jusqu'à la fin des temps.

On comprend mieux pourquoi, quand bien même Tariq Ramadan dénonce l'antisémitisme, mais toujours en demandant aux juifs français de désavouer les dirigeants israéliens, les attaques de juifs par des "beurs" se multiplient. En effet, dès lors que les juifs de France ne satisfont pas à l'exigence de lutter contre l'Etat d'Israël, ils méritent la guerre, ici. Tout comme, dès lors que le dhimmi refuse les règles de soumission, il mérite que son sang soit versé[28].

Enfin, le Hamas affirme que "le nationalisme du Mouvement de la Résistance Islamique fait partie de la religion" "Le nationalisme, du point de vue de la Résistance Islamique, est partie intégrante de la croyance religieuse.".

 

C'est ici que nous abordons le problème d'une guerre en germe, une guerre à désamorcer, une guerre que nous ne pourrons désamorcer qu'en gagnant la guerre idéologique, ensemble, contre les obscurantismes, en attendant que l'enjeu économique de cette guerre ne s'épuise. C'est une guerre orient (musulman)-occident, et même, "oumma" contre reste du monde.

 

Tous les ingrédients sont présents : l'enjeu économique (le pétrole, et au delà, le capital des sociétés occidentales acquis grâce à la rente pétrolière), l'idéologie (que nous qualifierons de "national-islamiste"), et les pions (les populations immigrées en occident, cibles de la manipulations des pouvoirs politiques et religieux musulmans, les palestiniens ...).

Qu'il soit clair qu'il n'est pas question de complot machiavélique, il y a seulement des convergences d'intérêts, qui peuvent mener à une union de "masses" musulmanes, avec des leaders maniant le mirage de l'"âge d'or islamique", même si des musulman-e-s continueront à être les premières victimes de ces leaders.

 

On n'a jamais vu une ressource indispensable à toutes les populations, appartenir à une seule population, sans qu'il y ait guerre pour se l'approprier.

L'occident s'est acoquiné avec des "affreux" [29] sans scrupules pour s'assurer l'approvisionnement, et se rembourser en contrats d'armement et autres, mais lesdits "affreux" "tiennent" l'Occident, par le pétrole, et par ailleurs sont seuls coupables du mal qu'ils font à leurs peuples.

Il peut paraître légitime de partir en guerre contre les dictateurs[30] qui détiennent cette ressource indispensable, mais il est tout aussi légitime pour les peuples propriétaires de détester qu'on les spolie en les "libérant".

Les "affreux" ont investi dans le développement des pays occidentaux, plus que de leurs propres pays : ils ont donc intérêt à avoir des "pions", une "clientèle" dans ces pays occidentaux, pour agir si nécessaire dans leur intérêt.

 

On trouve toujours une idéologie pour justifier les appétits des uns et des autres. Le Hamas "avoue" l'aspect nationaliste de sa religion. Hassan al Banna explique tranquillement : " Le pouvoir de guider le monde fut, à une époque, totalement oriental (...) l'Occident a hérité de la direction du monde. Or, voici cet Occident qui agit injustement, qui oppresse, qui transgresse, qui hésite et qui se débat. Il ne reste plus, à cette direction, qu'à passer dans des mains orientales."[31]

 

Quant aux "pions" : que l'on se rappelle de la politique des Etats d'origine des immigrants d'une part qui manifestement n'étaient pas prêts à lâcher leurs "sujets", et d'autre part, de la politique d'enseignement de la langue arabe dans le Coran aux seuls enfants d'immigrés[32]). Ces deux politiques convergentes ont perpétué un sentiment de non appartenance bien compréhensible dans un contexte de sortie de la colonisation. En ce qui concerne les palestiniens, leur exploitation comme "opium" principal des peuples musulmans parait manifeste[33]

 

Le parallélisme entre les thèmes idéologiques de l'"oumma" et les thèmes du Reich sont frappants : haine de l'occident, évoquée par Latifa Ben Mansour, thème de l'humiliation, évoqué par Alexandre del Valle.

 

La technique d'infiltration des islamistes est presque transparente :

- le territoire est marqué par le voile, ce qui est une façon de prouver sa force et de décourager la résistance,

- l'occidental est terrorisé par quelques actes terroristes bien sentis : attentats, violence contre les femmes, contre les juifs... et en même temps culpabilisé afin qu'il s'interdise lui même de penser qu'il y a violence ( cela fonctionne : même la crême de la crême de nos juristes s'interdit d'oser penser que le voile pourrait avoir un sens agressif, s'interdit même de réfléchir au sens du voile, on peut dire en un sens qu'ils s'interdisent de penser tout court[34]...)

- le pacifisme est conditionnel : il ne faut pas que les gouvernements briment les musulmans sans quoi ils se révolteront :

" Il faut donc résister contre toute personne, où qu'elle soit, quelle qu'elle soit, qui nous dira: « Tu n'as pas le droit de dire qui tu es, tu n'as pas le droit d'exprimer ta foi et tes opinions. » Bien entendu, la paix est notre plus sincère désir; mais si l'on nous combat, il faudra manifester clairement notre devoir de résistance."[35]

 

« La guerre est totale. L'Amérique et l'Europe doivent mettre fin aux arrestations abusives de militants islamistes. Si les musulmans continuent à être maltraités, ils seront contraints de se révolter contre les gouvernements [non musulmans] eux-mêmes. Allah nous a ordonné de combattre celui qui nous opprime. Et si nous y sommes contraints, nous combattrons. Il y a vingt-six millions de musulmans en Europe, nous sommes une nation. 73 % des groupes islamiques du monde entier se sont officiellement et ouver­tement rangés du côté de Ben Laden". »[36]

Les populations visées sont ainsi mises en état de disponibilité, prêtes à "résister" en cas d'appel à une révolte contre une atteinte à leur liberté religieuse...

 

Quel est l'impact de cette appel national-islamiste sur les populations issues de pays musulmans ?

Quand on voit la situation des filles, quand on voit les graffitis pour Ben Laden, quand on voit les agressions contre les juifs, y compris contre les enfants, quand on entend le groupe Sniper :« La France est une garce et on s'est fait trahir . On nique la France sous une tendance de musique populaire On se fou de la république et de la liberté d'expression Faudrait changer les lois et pouvoir voir Bientôt à l'Élysée des arabes et des noirs au pouvoir Faut que ça pète ! », on se dit qu'il y a quelques raisons de s'inquiéter.

Le plus inquiétant est de voir l'élite des juristes, l'élite de nos intellectuels se laisser manipuler par des arguments assez grossiers sur le "droit à la différence", la "liberté religieuse" etc.., de voir la République laisser les frères Bencheikh dénoncer presque seuls la "talibanisation des esprits"[37] , de voir la République institutionnaliser le Conseil musulman, laisser entrer, par les ondes, dans les librairies, un "enseignement du mépris" de l'occident, des femmes, et des juifs ... Notre électro-encéphalogramme est il déjà complètement plat ?

 

"Il est à craindre que, si les irresponsables dirigeants du monde libre continuent de laisser les islamistes prêcher librement leur haine et recruter au sein des démocraties occidentales, un nouveau rideau de fer culturel et idéologique tendra à couper en deux les sociétés ouvertes. Une frontière de haine s'édifiera petit à petit sur les ruines des démocraties fragilisées et fragmentées à l'intérieur même du monde libre avec le ciment du communautarisme, un insurmontable « limes intérieur » traversera les grands centres urbains livrés aux ghettos communautaires, voire aux insurrections, et même un jour à la guerre civile. Celles du Liban ou de l'ex-Yougoslavie n'ont pas commencé autrement."[38]

 

 

L’ ILLEGALITE DE LA CONSULTATION DES MUSULMANS

 

Les gouvernements de droite, puis de gauche, ont organisé une « consultation » pour organiser le culte musulman, et demandé aux personnalités qui y prenaient part de signer une charte.

 

Cette initiative est à la base, en elle-même effarante : c’est une violation pure et simple de la loi de 1905 – tout au moins de son esprit. On ne comprend tout simplement pas comment plusieurs gouvernements successifs ont pu engager et poursuivre une démarche contraire à un principe aussi fondamental de la république qu’est la laïcité par la séparation de l’Eglise et de l’Etat…

Il est effarant de voir le gouvernement :

-          Organiser un culte ou une « représentation » de citoyens en fonction de leur religion

-          Demander à des citoyens s’ils consentent ou non à respecter la loi.

 

a) L’Etat français n’a pas à organiser de culte, ni de « représentation » de religion. Sous la loi de la séparation de l’église et de l’Etat, chaque religion s’organise par elle-même, dans le respect des lois applicables à toutes, et si elle ne le fait, ce n’est pas à l’Etat de materner les croyants comme s’ils étaient des incapables et de se substituer à eux dans cette organisation.

 

b)  Il est parfaitement anormal de demander à des citoyens français (ou à des résidents en France) « musulmans », par l’intermédiaire de prétendus représentants, choisis de plus selon les modalités les plus contestables, (mais finalement c’est à tous les musulmans de France que la question s’adressait), si oui ou non ils reconnaissent les principes républicains, et oui ou non s’ils acceptent de les respecter.

 

Une ou un citoyen, musulman ou autre, n’a pas à être interrogé sur son accord ou non pour le respect des lois, (du moins, une catégorie de citoyens n'a pas à être spécifiquement interrogée, alors que les autres ne le sont pas).

Cette question signifie la remise en question de sa nationalité : êtes vous vraiment des français, vraiment aptes à l’être ? Cette interrogation exprime la suspicion de la république envers certains de ses citoyens :  voulez vous vraiment respecter la loi, ne nous bernez vous pas ?

Comment ne pas se sentir humilié-e !

 

L’organisation du culte par l’état, relève d’une logique de concordat (ou de reconnaissance des cultes), auquel la loi de 1905 a mis fin.

Dans une démarche concordataire, à l’époque de Napoléon, quand l’Etat s’imposait d’organiser un culte en accord des représentants ou clergé de religions, il était logique que l’Etat commence par demander à la « religion » ( à ses représentants), c'est-à-dire à « l’autre partie » au contrat qu’est un concordat, d’énoncer les principes auxquelles elle se soumettait, puisque ces principes étaient ceux en fonction desquels elle allait effectivement, ou pas, exécuter le contrat.

Il était logique aussi, que l’Etat oblige les religions avec lesquelles il allait s’engager, à mettre en place des « structures » adaptées au fonctionnement en commun : d’où l’imposition aux protestants et aux juifs, de consistoires imités de l’Eglise, qui ne correspondaient pas du tout aux habitudes de ces religions, mais permettait la mise en place de concordats.

 

Par contre aujourd’hui, sous le régime de séparation, l’Etat n’a pas à demander aux citoyens, responsables individuellement de leurs actes, sans distinction de croyance ou d’origine, ni à demander aux « religions » ou autres associations, si ils ou elles considèrent ou envisagent, oui ou non, la perspective de respecter la loi …L’Etat doit faire respecter la loi. Rien de plus ni rien de moins.

 

Shmuel Trigano[39] , rappelant l’interrogatoire que Napoléon fit subir aux juifs en 1806[40], afin de leur demander en substance si le judaïsme avait des principes compatibles avec ceux de la France, affirme que l’islam devrait de même accepter de répondre à un interrogatoire ayant le même objectif.

Ce qu’il dit est juste mais seulement au niveau « citoyen », pas au niveau « étatique » car ce type de dialogue de principe entre islam et République » n’a aucune raison de se réaliser comme au temps de Napoléon avec l’Etat. Expliquons :

Il est évident, que face aux questions que posent les agissements des islamistes : des réponses, un discours politique clair venant de musulmans, sont absolument nécessaires. Mais ce discours doit émaner des penseurs, intellectuels ou autres citoyens, spontanément. Ce n’est pas à l’Etat (qui n’a pas à organiser le culte musulman, mais seulement à veiller à ce qu’il bénéficie et respecte la même législation que les autres ), de poser de telles questions aux musulmans.

 

On peut dire que l’on souhaite ce discours, à condition là encore, de ne pas demander en préalable à chaque discussion à nos concitoyens « musulmans » ou « originaires de pays musulmans » une « profession de foi »  antiterrorisme, comme s’ils devaient être à priori suspectés de violence…). Il serait normal de s’étonner qu’ils ne le tiennent pas.  Mais ce discours existe déjà : des intellectuels musulmans prennent la parole : appel du 6 mai[41], alertes de Soheib Ben Cheikh contre la consultation etc..

 

Shmuel Trigano souhaiterait que cette réponse soit forte parce que « quasi-institutionnelle », ce qui aurait pu être le cas à l’occasion de la préparation du conseil musulman par l’Etat : mais l’Etat n’a même pas été capable d’exiger la condamnation de la punition de l’apostasie (cf interview de Michèle Tribalat)…

 

Ce que l’Etat doit aujourd’hui, c’est assumer sa fonction de défenseur de la République, c’est exercer son discernement.

 

L’Etat a face à lui :

- d’une part des musulmans qui affirment clairement leur adhésion à la forme française de la laïcité, qui implique la neutralité des lieux publics, et qui ne demandent pas de réformes des lois de la république au nom de l’islam,

- d’autre part des musulmans qui veulent modifier la conception française de la laïcité, pour la réduire à une notion d’égalité des religions et imposer en tout lieu la présence religieuse, et plus généralement, considèrent que le « respect » des musulmans impose de modifier les lois de la république partout où elles sont en contradiction avec l’islam.

L’Etat ne doit pas mettre ces deux groupes sur le même plan sous prétexte de discuter avec toutes les tendances ! 

l’Etat ne devrait rencontrer, lorsqu’il a à résoudre des questions concernant la religion musulmane, que ces intellectuels musulmans « républicains ».

Au lieu de cela, il institutionnalise les intégristes, laisse les musulmans républicains en être la risée au sein du Conseil des musulmans de France, et les retient par les bretelles quand ils envisagent de mettre fin à l a mascarade.

 

L’Etat s’est laissé entraîner par les intégristes dans une démarche sans aucune légitimité, qui n’avait d’autre but que de leur donner une assise institutionnelle. Le mode électoral ne pouvait que favoriser les mouvements intégristes.

L’UOIF et la FNMF sont donc vainqueurs. L’Union des organisations islamiques de France, « s’inscrit idéologiquement dans la lignée intellectuelle des Frères Musulmans »[42]et « bénéficie du soutien financier et de la reconnaissance des états les plus conservateurs du Golfe »[43]. La Fédération nationale des musulmans de France bénéficie « d’un soutien actif du bureau de Paris ( le BOLIM) de la Ligue islamique mondiale influencée par l’Arabie Saoudite. »[44].

Il est bien certain, qu’avec de tels représentants, les musulmans de France qui craignaient « l’islamalgame » sont tout à fait rassurés…

 

 

L’ETAT DOIT FAIRE RESPECTER LA LOI

 

L’Etat doit faire respecter la loi et les principes fondamentaux de la République :

 

- en faisant respecter par les tribunaux la convention sur l’élimination des discriminations envers les femmes qui impose de lutter contre les discriminations coutumières : voir sur ces points l'article de "Femmes contre les Intégrismes".

 

- en dénonçant les conventions internationales qui lui imposent d’appliquer la charia contrairement à cette convention de 1979 : voir sur ce point le chapitre sur le droit international de la religion, voir également le chapitre sur le droit coutumier dans les territoires d'outremer.

Les femmes d'outre mer soumises à des traditions sexistes ont commencé à demander l'appui de la loi contre ces coutumes. La France s'est engagée par la convention de 1979 à lutter contre les discriminations coutumières : elle doit le faire. Il faut cesser de tenir un discours qui "sacralise" la coutume, alors que nombre de femmes, et même d'hommes, relevant de ces "statuts coutumiers" disent qu'ils veulent une évolution.

 

- en poursuivant, sur la base de la loi sur la presse, les personnes qui diffusent en France des appels à la violence contre les femmes : voir sur ce point le chapitre sur le droit français de la religion.

Les inégalités sexistes les plus communément soulignées dans le droit musulmans sont celles concernant la polygamie et la répudiation. Il en est pourtant une encore bien plus centrale, bien plus grave : c'est l'autorisation de la violence conjugale, le droit de "correction" reconnu au mari par le Coran, comme jadis par le Code Napoléon. Non seulement ce texte n'est pas tombé en désuétude, mais il existe dans les textes des religieux musulmans du monde entier une littérature fournie sur l'art et la manière de battre justement sa femme ( voir la fiche du lecture de l'ouvrage de Ghassan Ascha). Pire, en France même, sont diffusés des textes, y compris écrits par des femmes, justifiant ce "droit"  (voir chapitre sur le Conseil européen de la fatwa).

Ainsi, aujourd'hui, sont diffusés en France, des textes qui sont de véritables incitations à la violence conjugales. Or la loi sur la presse et le code pénal interdisent l'incitation à des actes d'atteinte à l'intégrité des personnes. La justice française de poursuivre les auteurs de tels textes. On nous objecte souvent que poursuivre de tels textes seraient impossible faute de "loi antisexiste" : c'est faux. La loi permet de poursuivre l'incitation à la violence, à l'atteinte à l'intégrité contre des personnes, quel que soit leur sexe, donc il est clair qu'elle permet d'interdire l'incitation à la violence conjugale.

 

- en sanctionnant le financement des associations cultuelles par le moyen frauduleux de pseudos associations non cultuelles soumises à la loi de 1901: voir sur ce point l'interview et la fiche de lecture du livre de Michèle Tribalat, ainsi que le chapitre sur le droit français de la religion.

La loi interdit le financement des cultes, il est inadmissible que cette loi soit détournée par des élus pour financer des associations "cultuelles" (c'est à dire dont l'objet est de gérer le culte religieux), dissimulées en associations "culturelles". Depuis Pétain le financement de l'entretien des lieux de culte est à la charge de l'Etat : nous pensons que sur ce point il faut revenir à la loi antérieur : l'Etat n'a pas à financer l'entretien de lieux de culte, sauf s'il s'agit de monuments historiques.

Il est vrai que faire venir des travailleurs immigrés, sans se préoccuper de leurs conditions de vie, a pu être vécu comme une marque de mépris. C'est pourquoi la démarche des syndicats d'aider ces travailleurs croyants à avoir un lieu de culte dans un pays où il n'y en avait pas, était compréhensible, dans son principe, c'était une démarche de dignité. Mais il y a eu des excès quand ces lieux de culte ont été réclamés dans les locaux même de travail : le lieu de travail doit rester laïc. Une entreprise peut proposer un lieu de culte, comme elle propose à ses cadres qui déménagent, diverses aides pour s'installer, mais ce lieu doit se situer hors de l'entreprise.

Par ailleurs, il est certain que des refus de construire des mosquées peuvent être abusifs, peuvent reposer sur des visions simplement racistes. Mais il n'y a aucune raison de réclamer un financement public pour la construction de lieux de cultes. Le "public" de culture musulmane est suffisamment nombreux en France pour financer la mise à disposition de lieux de culte, comme le font les protestants et les juifs. Si la population que certains veulent présenter comme "musulmane" ne le fait pas, cela peut signifier qu'il y a chez elle, comme dans les autres religions, une désaffection de la pratique religieuse, et qu'elle ne voit pas la nécessité de financer ces lieux de culte. Compte tenu de la quantité de personnes susceptibles de contribuer au financement du culte musulman, si elles le souhaitaient, le discours "misérabiliste" sur "l'islam des caves" parait relever d'une manipulation bien plus que d'une réalité.

 

- en cessant de financer les associations islamistes (voir sur ce point livre d'Alexandre del Valle, le totalitarisme islamique), et plus généralement, en refusant de financer toute association religieuse intégriste, masquée sous le prétexte d'actions charitables ou éducatives.

 

- en condamnant les décisions discriminatoires d’ouverture de services publics (piscines)

 

 

Faire respecter la loi est pour l'Etat la manière de :

 

- respecter toutes celles et ceux qui adhèrent à ces principes

- défendre la démocratie

- et tout simplement, assumer ses responsabilités.

 

 

LES INTELLECTUELS DOIVENT ARRETER DE TRAHIR

 

Nous sommes face à deux puissances abusives, et nos intellectuels font mine de n'en voir qu'un.

Oui les américains des Etats-Unis ont une responsabilité, la mondialisation, la compromission avec les islamistes... oui mais d'une part, nous européens en avons une aussi (nos petits contrats avec l'Irak...), et surtout, les ploutocrates pétroliers en ont une énorme dans l'écrasement physique, économique et moral de leurs peuples.

 

Nous avons du mal à croire, que des intellectuels soient encore capables, après les leçons du XX ème siècle, de proposer comme alternative contre les abus du capitalisme, un obscurantisme caricatural, sous prétexte qu'il émane du tiers-monde.

Si le problème est un manque d'humanité, un manque de "sens" dans notre civilisation matérialiste, alors il y a une solution bien plus simple, nous avons tout ce qu'il faut "à domicile" : des valeurs d'amour du prochain, de charité, la recherche du juste prix des choses, d'une doctrine sociale ... s'en référer au pape en résumé. Ridicule ? Pas plus que d'être assez maso pour écouter avec vénération les discours déments des islamistes. 

 

 

NOS IDEAUX

 

Dans un éventuel combat pour le pétrole et autres, ni l'orient ni l'occident ne sont à priori plus légitimes l'un que l'autre.

Seulement quand on voit l'état dans lequel les dirigeants ont mis leurs pays, en les dirigeant sous l'égide de la brillante doctrine de l'islam politique, on est plutôt tenté d'essayer une autre voie, pour tout le monde.

Et puis, il y a des jeux plutôt "gagnants gagnants" et des jeux plutôt "perdants perdants". En trahissant nos idéaux de liberté, en sombrant dans l'hypnose de l'asservissement volontaire, dans l'obscurantisme, il est à peu près certain que nous courrons tous au suicide collectif.

 

                                                                                                                             C.E.R.F.

 

PS : Nous nous excusons auprès des lectrices et des lectrices pour la forme de ce texte, décidément très alambiqué (tiens, alambic, encore un mot français arabe), mais comme on le voit bien, c'est le contenu même qui le nécessitait. La réalité, pour peu qu'on ne veuille pas la déformer, doit absolument être présentée dans tous ses aspects, dans toutes ses circonvolutions. Sans quoi l'on risque de manquer des maillons de la réflexion, ou de blesser, et dans les deux cas, d'obscurcir la question plutôt que de l'éclairer.


[1] voir chapitre sur le droit français

[2] voir fiche de lecture "les critiques de l'islam, Taslima Nasreen, Ibn Warraq"

[3] Voir texte sur "le devoir de liberté" et "qu'est ce que la démocratie"

[4] Soheb Bencheikh, cité par Alexandre del Valle

[5] Voir l'interview de Ghaleb Bencheikh, de ELELE, les articles de Morrad El Hattab et Aziz Sahiri

[6]  Imam Palazzi, interview à Valeurs Actuelles 21-12-2001 cité par Alexandre Del Valle "le Totalitarisme islamiste" Editions des Syrtes 2002

[7] voir texte "en réponse à Tariq Ramadan ..."

[8]   Femmes, manifestez vous !    Editions Des Femmes Antoinette Fouque 1994, titre originial : Nirbachito Column 1991

[9] voir chapitre sur l'Iran

[10]  « alors c’est quoi l’islam ? » Presses de la Renaissance 2001  voir fiche de lecture de ses livres, après son interview

[11] Voir texte sur " la laïcité pour la démocratie"

[12] Voir chapitre sur le Conseil européen de la Fatwa

[13]  voir chapitre sur l'Algérie

[14] Voir chapitre sur le Conseil européen de la Fatwa

[15]  Voir le chapitre Iran ( Chalah Chafiq) et le chapitre Algérie (Latifa Ben Mansour).

[16] Voir les interviews de Alexandre del Valle, Frédéric Encel, Rachid Kaci, Elisabeth Schemla, Antoine Sfeir, Michèle Tribalat

[17] Voir le chapitre sur le droit international.

[18] Voir fiche de lecture du dictionnaire de l'islamisme d'Antoine Sfeir.

[19]  Le Point 23-2-2001, cité par Alexandre Del Valle

[20] Hamza Piccardo, L'espresso, 27 septembre 2001, cité par Alexandre del Valle

[21] Daniel Youssouf Leclerc, fondateur de l'une des plus importantes organisations islamiques, la FNMF, et jusqu'à une date récente représentant officiel de la Ligue islamique mondiale, cité par Alexandre Del Valle

[22] Voir chapitre sur le conseil européen de la fatwa

[23] Voir chapitres sur les territoires d'outre mer et texte "droit communautariste comme négation de la démocratie", "loi comme amour des lointains" et "qu'est ce qu'une loi universelle ?".

[24] Fadela Amara, Libération 15-9-2003 (voir aussi Le Figaro 4-10-2003)

 

[25]  Voir article de Salima Demrachi

[26]  l'Express 3-9-2003

[27]  extraits de la traduction de "Proche-Orient.info" www . Proche-orient . Info

[28] Voir texte "en réponse à Tariq Ramadan"

[29] Voir fiche de lecture du dictionnaire mondial de l'islamisme d'Antoine Sfeir sur les liens Bush-Ben Laden, le chapitre sur l'Arabie, le chapitre sur l'Iran.

[30]  Voir interview de Rachid Kaci

[31] Voir chapitre sur le conseil européen de la Fatwa

[32] Voir à ce sujet le chapitre sur les "beurettes" : les livres de Françoise Gaspard - sur la politique française-, de Nacira Guénif Souilamas - sur la politique des pays d'origine.

[33] Voir article de Aziz Sahiri, parmi tant d'autres sources allant dans le même sens, dont la charte du Hamas elle-même.

[34] Voir chapitre sur le droit français

[35] Tariq Ramadan, cf chapitre sur le Conseil européen de la fatwa.

[36] Omar Bakri cité par Alexandre del Valle.

[37] voir fiche de lecture des livres de Ghaleb Bencheikh

[38]  Alexandre Del Valle Le totalitarisme islamique à l'assaut des démocraties.

[39] dans « La démission de la république »  PUF 2003

[40]  cf chapitre sur le droit français de la religion

[41]  cf chapitre sur les Associations "Musulmans laïcs" "Maghrébins laïcs"...

[42]  Traité de droit français des religions Jurisclasseur Editions LITEC 2003 p254 et 255

[43] idem

[44] idem