AZIZ SAHIRI

POUR L’AVENIR DE L’HUMANITE : FEMMES ET HOMMES LIBRES…A EGALITE

Pour les islamistes intégristes les femmes sont une cible obsessionnelle quasi névrotique.

L’Islam pour eux ne peut être vrai, sans l’infériorité totale du sexe « perturbateur ». Aujourd’hui il ne fait plus de doute, la stratégie de généralisation de leurs conceptions de la femme dans la société française est à l’œuvre. Le voile est au cœur du débat dans la société française, dans ses institutions et au plus haut sommet de l’Etat.

La persuasion religieuse conjuguée à la menace violente est en action depuis 1989. La société française et ses « élites » ont abdiqué devant une idéologie religieuse sociale politique à l’opposé de ses valeurs d’ humanisme et d’universalisme.

Nous qui sommes déjà depuis 1989 entré en résistance comme l’ont fait nos aînés face à l’idéologie brune, nous le somme face à la nouvelle internationale verte…

Nous nous savons, comme nos sœurs, à l’intérieur de nos propres familles que la revendication du voile, n’est que la partie apparente, visible de l’expression islamiste dans notre société démocratique. Cette stratégie de visibilité occulte d’autres points plus significatifs comme le refus de participer aux activités sportives, de rejeter les auteurs des lumières jugés impies et blasphématoire, de participer aux cours de sciences naturelles, aux cous d’éducation sexuelle, etc., etc.

La liste est longue et insupportable a accepter dans un pays où le connaissance et le savoir sont au cœur de l’émancipation des hommes et des femmes et de leur liberté individuelle.

Aujourd’hui le processus est à l’œuvre partout et les revendications plus fortes, plus outrancières, conjuguées a un discours de victimisation et de tiers- mondisme.

Les programmes scolaires sont passés au crible de la morale islamique, les demandes d’ouverture et salle de prière au sein des écoles se multiplient.

Traiter l’affaire du voile comme si cela procédait d’un choix ou d’une conviction personnelle est une erreur grave, une faute, une méconnaissance des structures familiales, sociales des pays d’origine majoritairement musulmans.

Les familles qui font et créent les conditions de l’exclusion de leurs filles sont victimes de leur propre communautarisme. La France est devant un défi décisif, soit elle cède au communautarisme, soit elle promeut, protège la laïcité qui est la seule garantie pour que les autres musulmans ne voient pas leur identité individuelle, personnelle, niée par le communautarisme islamiste.

Le voile et ses déclinaisons est l’affirmation d’un projet de société qui met en cause notre démocratie, nos valeurs fondatrices.

L’ordre musulman que les islamistes nous promettent c’est de liquider l’identité, la proximité entre masculin et féminin, le nivellement de la femme pour la castrer et parfois l’exciser. L’enjeu c’est pour eux de réécrire le Monde et l’histoire des femmes et des hommes comme couple qui représentent l’humanité et qui ont du désir les uns à l’égard des autres. Pour eux, la femme ne peut être qu’un objet« passif », inerte, car c’est dieu qui donne la vie, qui régit tout.

Le débat auquel nous sommes confronté aujourd’hui, c’est le défi de l’humanité pour les années à venir.

Les musulmans que je connais se posent tous ces questions, comment sortir du : « on est bien qu’ entre bons musulmans », « comment peut-on être avec les autres, marcher ensemble vers le modernisme sans que cela mette en cause la fidélité à la religion » .

Le fondamentalisme, l’orthodoxie islamiste refusent la modernité, l’émancipation des femmes, leur liberté car ils sont dans la reproduction à l’identique de la révélation initiale, archaïque primaire.

Dans un monde multiple, pluriel les islamistes sont en difficultés majeures.

L’école laïque et républicaine lieu d’apprentissage des principes fondamentaux de la vie en société est depuis toujours un enjeu stratégique pour les islamistes car c’est bien à partir de l’école, des enfants, filles et garçons qui y sont que l’ont fait la société de demain.

Il n’est pas possible ni question de rentrer dans cette logique sinon l’école qui « construit » la personne serait détruite pour faire place au modèle communautariste, ethnique, religieux, culturel ou chacun gère des propres intérêts, ses privilèges. L’horizon serait alors pour la France, l’apartheid et les conflits ethniques. Le racisme serait alors institué, la république détruite.

Dès lors, les élus de la république seraient bien inspirés de s’engager avec détermination dans une politique réelle, concrète, pratique d’intégration- assimilation à l’égard des populations française ou immigrées de confession musulmanes.

Les devoirs à exiger en retour de la part de ces populations c’est qu’elles se sentent et vivent comme les autres, c’est à dire des européens de confession musulmane à part entière qui ont fait leurs, les valeurs fondatrices des démocraties européennes : le pluralisme, la laïcité, la démocratie, la liberté.

La France référence des valeurs humanistes ne peut accepter et supporter une juxtaposition de groupes repliés et fermés, de communautés enfermées dans leurs certitudes et leurs particularismes identitaires et religieux. L’histoire récente doit nous éclairer pour nous alerter sur les risques et les dangers mortels qui guettent : le Liban et l’ex-Yougoslavie en sont les exemples malheureusement emblématiques.

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DOCUMENT ECRIT A LA SUITE DES ATTENTATS EN ISRAËL

DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS A JERUSALEM

ET DE LA REPRESSION MILITAIRE ISRAELIENNE

Le 3^e Millénaire débute et une valeur reste sûre, progresse et se confirme … le désastre et l’autodestruction Arabe

Aborder les Arabes et le monde Arabe aujourd’hui reste très compliqué mais parler des Arabes et d’Israël reste encore plus difficile voire périlleux pour un Français d’origine Algérienne fils d’un Algérien fier et déterminé et d’une mère Corse Française décidée et digne.

Les rapports Israélo-arabes sont emprisonnés et empoisonnés dans des passions irraisonnées, des intérêts divergents et des ambiguïtés récurrentes qui empêchent le raisonnement sain et objectif, lucide. Il faut démystifier la réalité en rappelant quelques vérités simples qui risquent de choquer les éternels professionnels de la compassion et enfin dire les non-dits.

Les dirigeants du Monde Arabe en fait, tout en hurlant contre Israël pour leurrer leurs peuples, doivent être intérieurement satisfaits de ce que fait A. Sharon au peuple Palestinien. Celui-ci fait le « sale » travail qu’eux-mêmes, à différentes époques, ont commencé comme en Jordanie en 1971 avec « Septembre Noir », un crime emblématique qui dure encore.

Peu de nation ont été aussi loin dans le mépris d’elles-mêmes. Se qualifier pour certains parmi nous, d’Arabe est devenu négatif et péjoratif, avec des références nihilistes d’une telle nature. Nous ne voulons pas et plus de tels modèles identificatoires. L’unité Arabe qui longtemps a été le moyen pour créer en finalité la Nation Arabe, pour avoir du poids dans le monde et peser au plan politique, a été pervertie par l’échec qui est devenu un objectif, un but inavouable. En effet, échouer c’est éviter d’être ensemble, de coopérer, de s’unir pour partager et se développer et surtout parvenir à la liberté individuelle et collective, finalement au libre choix de sa vie. Au lieu de cela, le choix a été délibéré de rester sous développé socialement, culturellement, économiquement et l’autoritarisme a remplacé toute tentative de démocratie, de vision universaliste de l’humain. A y regarder de plus près, on peut voir que cet orgueil surdimensionné, traduit et exprime un complexe de supériorité qui lui-même cache un complexe d’infériorité. Le tout enfermé dans une forme de fascination/répulsion à l’égard des Juifs et d’Israël, histoire de justifier les comportements de négation envers l’autre, de ne faire fonctionner uniquement le désir de destruction et de mort.

Les régimes Arabes sont menacés collectivement par l’Islamisme qu’ils entretiennent et suscitent et la colère des peuples du Monde Arabe. Peuples sans avenir et sans droits, avec de tels dirigeants et représentants…Ces régimes sont menacés par le cyclone de la misère, de l’analphabétisme, de l’injustice sociale et à cause du mépris et de l’arrogance des parvenus, des élites soumises et souvent corrompus. Les « crésus » Arabes qui utilisent le Djihad pour contrôler la rue savent que le Djihad des rues veut les balayer, alors ils rusent, ils manipulent, jouent sur les mythes fondateurs, l’illusion de l’unité du monde Arabe. L’Islam, religion qu’ils disent vénérer et protéger, ils l’ont instrumentalisée, privatisée dans une OPA permanente.

Jouer avec les obscurantistes de l’Islam, leurs clones, c’est à l’évidence paralyser toute évolution du monde Arabe vers le progrès. Ce sont les peuples arabes et musulmans qui eux souffrent et meurent. Ces dirigeants agissent en dictateurs paranoïaques, psychopathes et pervers. L’histoire des peuples du monde arabe réprimés, assassinés et soumis par l’oppression pourrait être traduite en une comptabilité macabre hallucinante.

La Palestine, qu’ils ont à la bouche dans chaque déclaration et discours, elle ne les a jamais touchés au cœur. Trois générations de Palestiniens errent et subissent l’humiliation et ils continuent de se réunir de conférences en ligues, histoire de faire comme si les Palestiniens étaient leur premier souci.

Les peuples Arabes veulent être et participer au 3^e Millénaire, être des acteurs de leur temps et non pas des sujets ignorés par l’évolution du monde. L’occident à fait sa révolution cartésienne. Le monde arabe est soumis encore à l’autoritarisme moyenâgeux. Les dirigeants Arabes en sont encore restés par leurs attitudes et leurs politiques, à ce stade figés dans leur certitude clanique.

Nos frères palestiniens sont en fait utilisés, sacrifiés pour construire une pseudo unité du monde Arabe, une fiction, utilisée pour faire VRAI, mais surtout une hypocrisie criminelle. Les Palestiniens, ces nouveaux gueux, non alignés et incorrects de leurs politiques à courte vue, les gênent, dérangent, contrariant l’ordre établi des consensus dictatoriaux du monde Arabe et de ses dirigeants. Faire des déclarations fortes, passionnées, exaltées, hurler au Djihad, lancer des appels à la guerre Sainte contre Israël, cela est tellement facile et ne leur coûte rien. Cela renforce leur ego surdimensionné. Le prix fort ce sont les Palestiniens qui le payent de leur vie chaque jour et depuis 1948 à cause de leurs petits calculs féodaux locaux et de leurs intérêts régionaux. Dans notre pays aujourd’hui, de bonnes âmes éclairées par on ne sait quelles révélations et qui ne regardent que d’un seul côté la réalité terrible de ce drame humain, crient et hurlent « juifs assassins ». Rien n’est excusable, rien n’est acceptable et ne se justifie et rien ne s’effacera, notre mémoire est tatouée à jamais.

Les régimes arabes ont été précurseurs dans les persécutions et les destructions. Ce type d’amnésie individuelle et collective n’est pas acceptable si l’on veut sortir du clivage destructeur dans cette partie du monde, du bien d’un côté et du mal de l’autre, tout cela est le signe d’une désinformation organisée qui, on le sait, ne réglera rien. La réalité sur place est plus complexe que ces cris de révolte. J’ai eu l’honneur et le privilège de rencontrer à deux reprises, à Tunis et à Paris, Yasser ARAFAT. Paraphrasant le Général De Gaulle, il nous a dit « les peuples doivent disposer d’eux mêmes et conduirent leur destin librement ». C’est par la « paix des braves » qu’il faut commencer, j’y suis prêt. A ceux qui hurlent pour soulager leur conscience et pour se déculpabiliser du sang versé par d’autres. Ce qui manque le plus c’est la nuance comme pour les couleurs qui font le monde des humains.

Pour moi, il n’y a guère de différence entre antisémitisme et racisme qui sont dans notre pays démocratique, laïc et républicain des délits. Racisme et antisémitisme sont des maladies endémiques de l’humanité et comme le SIDA aujourd’hui, se répandent et contaminent les êtres humains. Il s’agit bien de les combattre individuellement et collectivement en se protégeant de ce fléau qui tue. Le racisme et l’antisémitisme ne sont pas uniquement une maladie des Européens blancs ou des chrétiens. Nous avons aussi cette maladie, nous les Arabes, puisque nous sommes aussi parfois racistes avec les autres. L’antisémitisme existe aussi chez les Arabes comme chez les autres.

Israël par ses politiques et ses stratégies renforce et amplifie la maladie du monde Arabe. Le Monde Arabe est traumatisé depuis 1948 et depuis rien de constructif n’a émergé sauf avec SADATE qui a payé de sa vie son geste de paix et de reconnaissance. Les créateurs de l’Etat d’Israël n’ont même pas réglé le problème des Juifs dans le monde et en Israël, au cœur d’un Monde Arabe qui stagne. De solutions, personne en fait, n’en veut, ni Israël, ni les Arabes qui à ce jour, n’ont pu qu’être d’accord sur les guerres mais jamais d’accord sur les conditions de la paix. Le conflit n’est plus depuis longtemps déjà, entre les Arabes et les Juifs, mais entre les Israéliens et les Palestiniens. Les Palestiniens sont Arabes mais ils constituent une petite minorité dans le monde arabe et leur lutte est une guerre de libération nationale. Pour les Israéliens, qui sont majoritairement juifs, mais tous les Juifs ne sont pas Israéliens comme tous les Arabes ne sont pas Palestiniens. Pour sortir de l’imbroglio et tenter avec raison une détente progressive, il serait possible que les Arabes non palestiniens et les Juifs non Israéliens ne soient pas et plus des acteurs directs et engagés de ce conflit qui vire à la folie collective à la terreur. Même si nous savons que d’une manière ou d’une autre ils sont, nous sommes concernés par ce conflit d’un autre temps.

Ce qu’il faut oser, c’est la paix et faire « alliance » pour coopérer entre les Juifs et les Arabes de France en France, pour tenter de sortir de l’engrenage schizophrénique qui guette.

J’ai été élevé dans la tradition du volontarisme, de l’engagement et du respect. Aujourd’hui je suis ce que je suis, grâce à un père génial, fier et digne, qui ne savait ni lire, ni écrire et d’une mère française/Corse aimante et protectrice . A deux, ils ont donnés le meilleur d’eux-mêmes pour leurs 13 enfants. Un père Musulman et une Mère Catholique qui ont conjugué avant l’heure, le respect des origines et des croyances, la tolérance et les valeurs républicaines. Pour moi aujourd’hui, il s’agit de circonscrire le feu et de simplifier des questions complexes pour qu’elles soient comprises et acceptées par tous et ainsi éteindre ensemble le brasier. Mais surtout, il s’agit bien de sortir de l’ignorance et du désir d’élimination réciproque pour s’estimer et se reconnaître dans le compromis et la sagesse.

Les Juifs nos cousins sémites, comme nous, en fait, nos mêmes, avec qui il faudra au bout du compte composer et s’entendre une fois pour toute ici et là-bas. Les Israéliens aujourd’hui sont devenus encore plus qu’hier, paranoïaques, hautains, présomptueux, avides de reconnaissance mais à qui nous ressemblons tellement. Nous sommes les branches d’un même arbre planté sur la même terre…Il nous faut pour les générations à venir, faire que les fruits soient enfin partagés justement et équitablement.

Les Arabes ont perdu toutes les guerres face à Israël, mais ils doivent gagner impérativement la seule qui vaille finalement, LA PAIX. Ils ont en mains toutes les cartes pour y parvenir et enfin réussir. Le mouvement sioniste avec ses différentes stratégies avouables et inavouables a atteint ses limites. Malgré ses réussites et avec l’échec des Arabes, finalement, on assiste à la fin et au terme du sionisme en ce début de 3^e millénaire. Israël a aujourd’hui plus à gagner financièrement et économiquement que territorialement et les Arabes également, s’ils veulent enfin sortir de l’échec.

Les développements réciproques désamorceront les haines et les Etats Unis et l’Europe, au lieu de financer des protections et des reconstructions, investiront sur un nouveau marché dans cette région du monde où il y a tout à faire et à gagner pour tous, Israéliens et Palestiniens, Juifs et Musulmans, et la banalisation de la paix fera taire l’antisionisme et l’antisémitisme, l’antiarabisme et l’islamisme se « dégonflera ».

L’enjeu c’est qu’il nous faut sortir des illusions du monde Arabe et de ses dirigeants. La réalité est douloureuse et destructrice. La tragédie palestinienne doit s’arrêter au plus vite. Il s’agit pour les Arabes de gagner la paix coûte que coûte. Les peuples du Monde expérimentent, par essais, tâtonnements, réussites et échecs. Le plus fondamental c’est d’arrêter la destruction, de disparaître individuellement et collectivement. Des réponses peuvent se bâtir de manière réaliste puisque la vie est notre moteur. On sait depuis longtemps qu’il n’y a pas d’hommes providentiels ni de doctrines infaillibles.

La Propagande est un mensonge. L’Unité réelle du monde Arabe à construire sera difficile, mais la démocratie est une urgence absolue pour y parvenir car l’ennemi qui est en nous et à l’extérieur est redoutablement destructeur. Désormais nous savons que les dirigeants et les régimes Arabes que nous avons, sont à notre image et nous les méritons. Ils savent bien à qui ils ont à faire, ils nous connaissent trop bien. Inutile aujourd’hui d’expliquer, pour nous excuser, pour justifier l’injustifiable. Il nous faut avoir le courage de balayer devant notre propre porte, avant de demander aux autres d’être parfaits et irréprochables avec nous. Il faut arrêter la barbarie et être avec le monde d’aujourd’hui dans une histoire positive à construire pour un 3^e Millénaire où la valeur humaine doit être la priorité absolue. « Le réel n’est jamais ce que l’on pourrait croire, mais il est plutôt ce que l’on aurait dû penser » (G. BACHELARD).

Aziz SAHIRI Grenoble, le 15/09/2002

Aziz SAHIRI est conseiller Technique et éducateur à Grenoble.