Cercle d'Etude de Réformes Féministes

 

Face aux obscurantismes (l'islamiste et les autres) : le Devoir de Liberté

 

LE DROIT FRANÇAIS DE LA RELIGION

 

 

(ACTUEL ET HISTORIQUE)

 

 

 

 

SYNTHESE

 

 

La séparation de l’Eglise et de l’Etat apparaît comme un grand principe de droit français.

La France fait à cet égard figure d’exception en Europe.

Elle est aussi un des seuls états européens où le « blasphème » ( ?)  n’est pas puni.

 

La loi de 1905 lia liberté religieuse et non intervention, financière ou autre, de l’Etat.

Cette conception suppose que les religions n’ont d’autre besoin pour être pratiquées librement que de la non intervention de l’Etat.

 

Cette conception de la laïcité est contestée aujourd’hui par nombre de juristes.

La nouvelle conception de la laïcité lui est totalement opposée : l’intervention de l’Etat serait nécessaire pour permettre la vie religieuse.

La laïcité de l’Etat consisterait à respecter le « droit à la religion » des citoyens, en donnant aux religions l’aide qui leur serait indispensable, dans le respect de l’égalité entre elles.

La France ne va toutefois pas jusqu’à protéger les religions ou dieu ( ?) du « blasphème » ( ?)

 

Très paradoxalement, une forme de non intervention de l’Etat est en même temps fermement imposée à l’Etat par les défendeurs de la nouvelle laïcité.

Le juge n’aurait pas le droit d’interpréter le sens des signes religieux.

C’est ainsi que le conseil d’Etat s’interdit rigoureusement d’apprécier si le foulard est ou non un signe d’abaissement des femmes.

L’Etat devrait ainsi respecter et soutenir à égalité toutes les religions sans s’autoriser à interpréter quoi que ce fut des comportements religieux.

 

La nation doit agir sans juger, ... comme une folle.

 

Question simple : La laïcité n’interdit elle pas de juger le culte Aztèques et ses sacrifices humains de masse ?

 

 

Si l’on revient quelques temps en arrière dans l’histoire de la République, on retiendra deux évènements édifiants.

 

D’une part, pour parachever leur reconnaissance en tant que citoyens comme les autres, les juifs, présents en France depuis 2000 ans, ont solennellement renoncé à l’observance de certains devoirs religieux, afin de pouvoir participer comme tous les autres citoyens sans distinction aux devoirs des citoyens.

La préférence pour la participation à la nation oblige à des sacrifices religieux.

 

D’autre part, c’est le fait d’être soumis dans l’ « Algérie française » au statut personnel musulman qui a été retenu comme critère de nationalité du nouvel état algérien indépendant, qui aurait fort bien pu en retenir un autre. On voit que l’absence d’une législation unique, la persistance, sur le territoire de la République française laïque, d’un droit religieux - au nom de l’identité algérienne, a conduit à la confusion entre patrie et religion.

Le refus de tout sacrifice religieux mène à faire de la religion une patrie.

 

NB : Actuellement, la même dichotomie entre statuts en fonction de l’origine existe dans les territoires d’outre mer, entre autre à Mayotte où le droit musulman s’applique aux Mahorais « autochtones » ( voir chapitre TOM).