APPELS
POUR SAUVER JILALI IZADI
Le C.E.R.F
se joint à ces appels contre la lapidation d'une adolescente.
Nous nous
élevons également contre la peine de fouet prononcée contre son frère agé
de 15 ans.
L'histoire
de ces deux jeunes fait penser a un viol incestueux.
Le
C.E.R.F.
DOUZE
MINISTRES ET ANCIENNES MINISTRES
Une jeune fille de 13 ans !, Jilali
Izadi, est condamnée par le régime fondamentaliste en place en Iran à la
peine de mort par lapidation dans la ville de Marivan au Kurdistan dont elle est
originaire.
Accusée d'avoir eu des relations sexuelles
avec son frère âgé de 15 ans, enceinte, elle a accouché dans sa prison. Son
frère incarcéré aurait déjà subi sa peine conformément à la loi islamique
de 150 à 180 coups de fouets.
L'Iran n'offre aux femmes et aux jeunes filles
ni protection ni assistance juridique et aucun recours n'existe permettant à
Jila d'en appeler de la décision de ses juges.
Aujourd'hui Jila Izadi est sauve grâce à la
mobilisation et le courage des résistantes contre le fondamentalisme en Iran
qui luttent et nous font parvenir des informations au péril de leur vie, mais
elle est toujours en grand danger, le régime iranien peut l'exécuter dès
demain comme cela fut le cas d' Atefeh Rajabi, une jeune fille de 16 ans exécutée
en août dernier.
Cette évolution rétrograde et barbare a été
critiquée par le Représentant spécial des Nations unies sur l'Iran, qui a
notamment enjoint le Gouvernement à supprimer l'article 82 (b) du Code pénal
islamique prévoyant l'exécution par lapidation, mais en vain.
Nous devons écouter les voix des femmes et
les aider à s'organiser. Nous devons réaffirmer le droit universel de la femme
à vivre libre de toute violence, indépendamment de toutes cultures, coutumes
ou traditions.
Nous souhaitons que soit dépêchée
rapidement la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les violences contre
les femmes à Téhéran et qu'une résolution soit prise, condamnant les
violations des droits de l'homme en Iran et en particulier ces comportements
criminels envers les femmes.
Nous en appelons aux Femmes et Hommes de progrès.
Nous en appelons également à Mme Shirin
Ebadi, la récipiendaire du Prix Nobel de la paix pour sauver Jila, car il nous
faut à toutes trouver le courage d'affronter ceux qui détiennent le pouvoir et
d'exiger que les choses changent.
La violence contre les femmes reste le plus
grand scandale de notre époque en matière de droits humains ! Il s'agit
d'agir ! Maintenant.
D'agir pour mettre fin à la violence contre les femmes ! D'agir pour
sauver Jilali IZADI 13 ans
Envoyer vos cartes, lettres, directement à l'Ambassade de
la République
islamique d'Iran : 4, avenue d'Iéna, Paris 16ème
Michèle SABBAN - Martine AUBRY - Elisabeth GUIGOU- Ségolène
ROYAL - Florence PARLY - Nicole PERY -Paulette GUINCHARD – KUNSTLER - Marylise
LEBRANCHU - Marie-Noëlle LIENEMAN - Catherine TASCA - Dominique VOYNET -
Marie-George BUFFET-
L'APPEL
D'ÉLISABETH BADINTER
Jila Izadi, 13 ans, vient d'être
condamnée à la lapidation par le tribunal de Marivan en Iran.
Elle attend en prison la confirmation de sa sentence. La
philosophe Elisabeth Bandinter appelle à la mobilisation.
Jila Izadi, une enfant de 13
ans, vient d'être condamnée à la peine de mort par lapidation.
Son crime : elle aurait eu des relations sexuelles avec son
frère âgé de 15 ans. Enceinte, elle a accouché dans sa prison.
Son frère incarcéré aurait déjà subi sa peine, conformément
à la loi islamique : 150 ou 180 coups de fouet (les chiffres
divergent). De quoi être laissé pour mort. Cette ignominie se
passe à Marivan, une ville du Kurdistan iranien, quelques
semaines après la pendaison au crochet d'une grue d'une autre
jeune fille iranienne de 16 ans, Atefeh Rajabi, accusée d'
« actes incompatibles avec la chasteté ». Le tout
dans le silence assourdissant de la presse nationale et
internationale ainsi que de la plupart des associations féministes,
pourtant branchées en permanence sur internet.
Au dernier meeting des
altermondialistes qui s'est tenu à Londres la semaine dernière,
femmes voilées et féministes soi-disant « historiques »
ont craché feu et flammes contre la loi française pour le
respect de la laïcité, mais pas un mot n'a été prononcé pour
condamner le martyre infligé aux femmes au nom de la charia. À
leurs yeux, les vraies martyres sont celles qui vivent dans les démocraties
occidentales auxquelles on demande d'ôter leurs signes religieux
pour pénétrer dans l'école de
la République
et non celles qui subissent la loi impitoyable des théocraties
totalitaires. Ce que les mieux endoctrinées se gardent bien de
dire est sorti spontanément de la bouche des deux sœurs voilées,
surmédiatisées, l'année dernière. Devant les caméras de TF1,
elles ont approuvé avec une sorte d'ingénuité la lapidation des
femmes adultères. Personne n'a relevé, personne n'a condamné.
Aucun rappel à l'ordre des droits de l'homme. On risque donc
d'attendre longtemps qu'une militante pour le port du voile
islamique en Europe se lève enfin pour fustiger ces pratiques
atroces. Ce n'est donc pas sur elles qu'il faut compter, pas plus
que sur leurs avocates qui osent se dire encore féministes, pour
tenter de sauver la petite Jila Izadi qui attend confirmation de
son supplice des autorités iraniennes.
Nous savons aujourd'hui que
seule une très forte mobilisation internationale peut réussir
parfois à stopper une exécution capitale. Comme ce fut le cas
pour Safia Husseini et Amina Lawal au Nigeria. C'est pourquoi nous
supplions les défenseurs du droit des enfants, les militants de
l'abolition de la peine de mort et tous les démocrates horrifiés
par ces crimes d'écrire cette seule phrase, par lettre au
courrier signé de son nom (*) : « Non à la lapidation
de Jila Izadi, une enfant de 13 ans ». De la rapidité et de
l'ampleur de nos protestations dépend sa survie.
Elisabeth Badinter
Envoyez vos lettres ou cartes postales
directement à l'Ambassade de
la République
islamique d'Iran (4, avenue d'Iéna, Paris 16e) ou bien à
l'association Ni putes ni soumises (190, boulevard de Charonne,
Paris 20e). Ou adressez un courriel : contact@amb-iran.fr
ou infos@niputesnisoumises.com
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