Extraits du :

 

 

COMMUNIQUE FINAL DE LA 31ème SESSION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE DES MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGERES

" La Conférence a fait état de sa profonde préoccupation de l’amalgame fait de manière répétitive et erronée entre l’Islam et la violation des droits de l’homme. Elle a dénoncé  l’exploitation de la presse écrite et audiovisuelle pour propager ces idées fallacieuses et a appelé à mettre fin aux campagnes injustifiées lancées par certaines organisations non gouvernementales contre un certain nombre d’Etats membres et qui consistent pour l’essentiel à demander à ces Etats d’abroger les peines et sanctions prévues par la Charia, sous prétexte de défense des droits de l’homme. Elle a réaffirmé le droit des Etats à préserver leur spécificité religieuse, sociale et culturelle, qui constitue un patrimoine de nature à enrichir les concepts universels des droits de l’homme. Elle a appelé à s’abstenir de toute utilisation de l’universalité des droits de l’homme comme prétexte pour s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats et porter atteinte à leur souveraineté nationale. Elle a, en outre, dénoncé la décision de l’Union Européenne concernant la condamnation de la peine de la lapidation et des autres peines qualifiées d’inhumaines et qui sont appliquées dans certains Etats membres en vertu des dispositions de la Charia."

 

Autres extraits :

( voir à ce sujet l'article du Canard Enchainé du 20 octobre 2004)

 

(Session du progrès et de l’harmonie mondiale)

ISTANBUL - REPUBLIQUE DE TURQUIE

26 - 28 RABIUL AL THANI 1425 H (14 -16 JUIN 2004)

 

1

A l’aimable invitation du gouvernement de la République de Turquie, la 31ème session de la Conférence islamique des Ministres des Affaires étrangères (session du progrès et de l’harmonie mondiale) s’est tenue du 26 au 28 Rabiul al Thani 1425 H (14-16 juin 2004) à Istanbul, République de Turquie.

52

La Conférence a souligné de nouveau l’importance de la communication avec les communautés et minorités musulmanes dans le monde et la nécessité de déployer des efforts accrus en vue de la mise en œuvre des résolutions islamiques pertinentes. Elle a réitéré son rejet catégorique de toutes les campagnes haineuses et hostiles que certains médias de différentes obédiences s’obstinent à mener contre l’Islam et les musulmans. Elle a rappelé à cet égard que l’Islam est une religion qui prêche l’amour, la tolérance et la coexistence entre tous les êtres humains.

La Conférence a exhorté les Etats membres à accorder un intérêt particulier à la situation des communautés musulmanes dans les Etats non membres, en particulier celles qui sont exposées à la répression, à l’oppression et à l’épuration ethnique. Elle a appelé à renforcer la coopération et la coordination dans ce domaine, entre l’OCI, les pays concernés et les autres organisations internationales et régionales, en vue de rétablir les droits de ces minorités et de garantir le respect de leurs intérêts, de leur culture et de leur identité islamique, dans le cadre de la souveraineté, des lois et des traditions des pays où elles vivent.

 

55

La Conférence a réaffirmé l’engagement des Etats membres à respecter les droits des communautés et minorités non musulmanes résidant sur leurs territoires et à les traiter conformément aux préceptes de la religion musulmane. Elle a réfuté les allégations répandues par certains milieux à propos du traitement réservé à ces communautés et a récusé les prétextes dont se servent ces parties pour tenter de s’immiscer dans les affaires internes des Etats membres.

 

56

 

La Conférence a apprécié les efforts inlassables déployés par le Secrétariat général en vue d'organiser des conférences et des symposiums consacrés aux causes des minorités musulmanes dans les Etats non membres de l’OCI et les importantes recommandations auxquelles ces rencontres ont abouti et qui sont de nature à renforcer le contact entre ces communautés et le reste du monde musulman. Elle a invité les Etats membres et les institutions  islamiques à mettre ces recommandations en œuvre. 

 

 

61

 

La Conférence a invité les Etats membres à poursuivre la coordination positive et la coopération entre eux dans le domaine des droits de l’homme, en particulier lors des conférences et réunions internationales sur la question et ce, dans le but de renforcer la solidarité islamique de manière à pouvoir faire face à toute initiative visant à se servir des droits de l’homme comme moyen de pression politique sur quelque Etat membre que ce soit, et à faire connaître aux organes et agences spécialisées des Nations unies, la position de l’Organisation sur les questions des droits de l’homme, y compris les droits des minorités musulmanes. Elle a exprimé son appui aux efforts déployés par les Etats membres à Genève et qui ont permis d’unifier leurs positions en ce qui concerne les questions qui les intéressent et de faire face aux tentatives visant à déformer l’image de l’Islam et qui ont été dénoncées dans la résolution pertinente de la Commission des droits de l’homme.

 

62

La Conférence a fait état de sa profonde préoccupation de l’amalgame fait de manière répétitive et erronée entre l’Islam et la violation des droits de l’homme. Elle a dénoncé  l’exploitation de la presse écrite et audiovisuelle pour propager ces idées fallacieuses et a appelé à mettre fin aux campagnes injustifiées lancées par certaines organisations non gouvernementales contre un certain nombre d’Etats membres et qui consistent pour l’essentiel à demander à ces Etats d’abroger les peines et sanctions prévues par la Charia, sous prétexte de défense des droits de l’homme. Elle a réaffirmé le droit des Etats à préserver leur spécificité religieuse, sociale et culturelle, qui constitue un patrimoine de nature à enrichir les concepts universels des droits de l’homme. Elle a appelé à s’abstenir de toute utilisation de l’universalité des droits de l’homme comme prétexte pour s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats et porter atteinte à leur souveraineté nationale. Elle a, en outre, dénoncé la décision de l’Union Européenne concernant la condamnation de la peine de la lapidation et des autres peines qualifiées d’inhumaines et qui sont appliquées dans certains Etats membres en vertu des dispositions de la Charia.

 

66

La Conférence a pris note du rapport du Secrétaire général sur les développements enregistrés au cours de l’année écoulée dans les domaines de l’information et de la communication. Elle a loué les efforts déployés par le Secrétaire général et les départements compétents du Secrétariat général en vue de réfuter les assertions et les allégations mensongères colportées par les médias internationaux pour tenter de ternir l’image de l’Islam et des Musulmans dans le monde. La Conférence a dénoncé l’obstination avec laquelle ces médias s’ingénient à entretenir l’amalgame entre Islam et terrorisme. Elle s’est félicitée par ailleurs des mesures proposées par le Secrétaire général pour promouvoir le secteur de l’information et de la communication de manière à lui permettre de jouer pleinement son rôle dans la défense des justes causes islamiques et de montrer le véritable visage de l’Islam.

 

105

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La Conférence a souligné l’extrême importance d’approfondir le concept d’unité culturelle et civilisationnelle de la Oummah, d’œuvrer en vue de le renforcer et de l’investir dans l’édification de l’identité culturelle du monde islamique en tant qu’elle constitue le noyau dur de la résistance face aux défis de la mondialisation, qui menace de faire disparaître les spécificités et les identités culturelles des peuples.

 

 

151.

La Conférence s’est félicitée du rôle joué par le Comité de coordination de l’action islamique commune pour coordonner les différentes activités des organisations et institutions islamiques officielles et populaires. Elle a exprimé sa satisfaction quant aux résultats positifs auxquels a abouti le Comité de coordination dans le but de définir une plateforme commune et de parvenir à une vision cohérente de l’action islamique dans l’intérêt des musulmans dans toutes les parties du monde et afin de protéger le patrimoine culturel de l’Islam et son image rayonnante.

 

166

 

Son Excellence, Abdullah Gül, Ministre des Affaires étrangères de la République de Turquie, Président de la session, a prononcé une allocution dans laquelle il s’est félicité de l’esprit de fraternité qui a marqué les délibérations de la Conférence et a salué les résolutions qu’elle a adoptées. Il a appelé à soutenir l’Organisation de la Conférence islamique afin qu’elle puisse accomplir sa mission de renforcement de l’action islamique commune.

  

Istanbul, République de Turquie

28 Rabiul Al-Thani 1425 H /16 juin 2004

 

ICFM/31-2004/FC/FINAL