ENFANTS : L'IMPOSTURE DE LA DEFENSE DES PERES

ET L'IMPOSTURE PSYCHANALYTIQUE

maj 12/4/2005 voir ci dessous

 

" NOUS NE REMPLISSONS PAS NOS DEVOIRS, NOS RESPONSABILITES, DONC ... DONNEZ NOUS PLUS DE POUVOIR !"

 

Nous sommes bien entendu, qui ne l'est pas, favorables à la présence des deux parents autour de leur(s) enfant(s).

En tant que féministes, nous dénonçons l'absence réelle de  nombre de  pères, leur paresse face au travail matériel et intellectuel qu'exige un enfant, leur choix parfaitement égoïste de privilégier leur carrière au détriment de celle de leur compagne, en la forçant de fait à exécuter le travail matériel domestique, y compris celui concernant les enfants.

En tant que féministes, nous dénonçons l'impudence de l'accusation portée contre nous, et contre les mères, de vouloir priver les enfants de leurs pères.

Les féministes n'ont jamais nié qu'un enfant ait besoin de son père, au contraire ...

En tant que féministes, nous nous réjouissons de voir de plus en plus, dans les rues, ce que l'on ne voyait pas il y a quelques années encore : des pères poussant poussettes et landaus, portant kangourous ....

Les féministes ne font que dénoncer l'absence de certains pères, leur égoïsme et leur irresponsabilité face au travail parental.

En tant que féministe, nous dénonçons l'imposture qui présente les pères comme victimes d'un prétendu abus de pouvoir féminin, alors que tant de mères sont en permanence victime de pères, qui abusent de leur pouvoir pour leur imposer la plus grande partie des charges matérielles et morales de l'éducation des enfants.

Nous dénonçons le sophisme sur lequel ces accusations reposent : à savoir la confusion entretenue sur le termes de "responsabilité et d'autorité des pères".

Le terme de responsabilité est double : il désigne d'une part un devoir, le devoir de répondre du travail que doit effectuer un parent, et il désigne d'autre part une reconnaissance de statut, le droit d'agir afin de remplir ses devoirs de parents.

Or les défenseurs des pères jouent sur l'ambiguité, ils revendiquent (trop souvent) les DROITS D'AGIR en tant que parent responsable, alors qu'ils ne remplissent pas les DEVOIRS de parent, qui justifieraient ces droits. 

Ils osent présenter comme un mal absolu le fait que l'Etat priverait les pères de DROITS, alors qu'en réalité ce qui est pathogène pour l'enfant, c'est de voir que les pères ne remplissent pas leurs devoirs.

Ils osent reprocher aux mères de leurs refuser ces DROITS, ils osent demander plus de droits aux dépens des mères,   alors qu'ils ne remplissent pas leurs propres DEVOIRS, ce qui accroît les charges des mères - dès lors se justifie pleinement la demande des mères d'avoir plus de liberté (de droit) de prendre les décisions au quotidien pour faire face à ces charges.

Les défenseurs des pères se lamentent de voir décliner l'autorité des pères, comme si l'autorité n'était qu'un droit. L'autorité paternelle est bien sur un droit reconnu au père en tant que parent. Mais elle est aussi l'ascendant moral de l'adulte sur l'enfant, ascendant qui est le résultat de l'accomplissement par le parent de ses devoirs de parent.

Ils osent présenter comme un mal absolu la privation d'une autorité "conférée" a priori, alors que ce qui est pathogène pour l'enfant, c'est de voir des pères qui ne représentent, n'acquièrent pas leur comportement aucune autorité "réelle".

Ce qui est pathogène pour l'enfant, c'est de voir un père qui ne remplit pas ses devoirs et qui n'a donc aucune raison d'être reconnu comme autorité.

Ce qui est encore plus pathogène, c'est de voir qu'un père se voit reconnaître par la société une "autorité parentale" alors qu'il ne la mérite pas : que peut alors attendre un enfants des adultes : irresponsabilité et injustice ?

Ce qui est encore plus pathogène, c'est de voir qu'un père se verrait reconnaître tous les droits, au détriment de la mère : que peut alors apprendre un enfant des adultes : le mépris des femmes, la dictature du plus fort physiquement ...

Et inversement, ce qui est pathogène pour l'enfant, ce n'est pas de voir un père privé d'une "autorité", des "droits du père", s'ils correspondent à un rôle, à des devoirs qu'il ne remplit pas. Ce qui est pathogène pour l'enfant, ce n'est pas de voir un père privé du droit d'opprimer la mère.

Dans le texte que nous présentons sur la garde alternée, ce que dénoncent les auteurs, ce n'est pas la volonté de permettre à l'enfant d'être autant avec chacun de ses parents, objectif que nous estimons parfaitement souhaitable, mais ce sont les moyens que donne cette loi aux pères abusifs, égoïstes, d'imposer aux mères leurs diktats, de lui imposer des charges supplémentaires, dont le poids peut alors jusqu'à l'insupportable, physiquement et financièrement.

 

"Christian Jelen (...) démontre que le moteur ou le frein de l'intégration scolaire des enfants, il faut le chercher non pas tant dans le niveau socio­économique de la famille d'origine que dans sa structure. Et de décrire le modèle qui a fonctionné et fonctionne encore obéissance des enfants aux parents, grande considération portée à la mère, vraie autorité du père, investissement fort des deux parents dans un projet éducatif pour leurs enfants, auquel ils sacrifient du temps, de la peine, et tout l'argent que n'absorbent pas les besoins .primaires." "Il avait dénoncé les causes familiales aux ratages scolaires et même aux délinquances adolescentes : parents indifférents à l'école, surtout les pères, prolifiques par irresponsabilité, souvent fuyards, ou brutaux; les mères peu considérées, mineures à vie, rabrouées, débordées, incapables de suivre la scolarité de leurs enfants ; les désordres et disputes sans fin dans les familles polygames; la reconnaissance systématique de la supériorité des garçons qui se croient tout permis, sur les filles qui ne vont penser qu'à fuir... " Evelyne Sullerot, Le grand remue-ménage, La crise de la famille, Fayard 1997

 

PS :  

Beaucoup oublient en lisant des textes sur les supposées ou réelles maltraitances d'enfants par leur mère, que dans la vie il y a deux types de personnes : ceux qui FONT et ceux qui CRITIQUENT. 

Grosso modo, ce sont les mères qui assument la charge de s'occuper au quotidien des enfants, les tâches matérielles, ce sont les pères qui sont censés leur "dire la Loi" en la matière comme en toutes les autres, ce sont des pères qui leur donnent des leçons, qui souhaitent, comme le demande la délirante "Association des parents gays et lesbiens", qu'on leur fasse des rapports ECRITS ( en 4 exemplaires dirait le légionnaire d'Astérix..). 

Quand on ne s'occupe pas d'un enfant, on risque beaucoup moins de faire des erreurs ou de craquer sous la tâche, c'est bien certain.

 

A LIRE :

Présentation du film " In nomine Patris" et note des auteurs

Pour une critique de la loi relative à l'autorité parentale Par Hélène Palma et Martin Dufresne

-  Etude du Dr Maurice Berger  : la garde alternée des enfants de moins de 6 ans

-  Article de Catherine Kriegel : la psychanalyse a-t-elle un genre ?

- Extrait du livre de  Jacques Benesteau : la notion d'insconscient 

- Citations misogynes de Freud  

- Quand Françoise Dolto niait l'inceste  :   interview de 1979

 

 

 

 

 

LIVRES :

Francine COMTE

JOCASTE DÉLIVRÉE, MATERNITÉ ET REPRÉSENTATION DES RÔLES SEXUELS

Editions La découverte / Essais 1991

Pour en finir avec la langue de bois du discours psy dominant sur les rôles parentaux et sa vision déprimante et irréelle de la mère… pour délivrer Jocaste.

 

Eva THOMAS

Le viol du silence, Editions Aubier Montaigne 1986 et J'ai lu 1989

Le sang des mots, Editions Mentha 1992 (épuisé, en attendant une éventuelle republication, peut être consulté en bibliothèque ou demandé à l'association SOS INCESTE pour revivre à Grenoble)

 

Catherine BONNET

L'ENFANT CASSÉ, L'INCESTE ET LA PÉDOPHILIE

Albin Michel 1999

 

Catherine BONNET

UN GESTE D'AMOUR : L'ACCOUCHEMENT SOUS X

Editons Odile Jacob 1990

 

Catherine BONNET

LES ENFANTS DU SECRET

Editons Odile Jacob 1992

 

Lire également tous les livres de ALICE MILLER 

" C'est pour ton bien" ... etc  dénonçant le déni de l'inceste paternel par la psychanalyse

 

Barbara KAVEMANN et Ingrid LOHSTÖTER

Les pères criminels, la violence sexuelle contre les petites filles (Vâter als Täter)

Rowohlt Taschenbuch Verlag Gmbh, reinberg bei Hamburg 1984, Editions des Femmes 1985

 

Frédérique GRUYER, Martine FADIER-NISSE, Dr Pierre SABOURIN

La violence impensable : inceste et maltraitance

Nathan 1991

 

Paula J.CAPLAN

Women's masochism The Myth destroyed

Methuen London 1986, Mandarin Paperbacks 1989

 

Elisabeth BADINTER

L'amour en plus

Flammarion 1980 Livre de Poche nouvelle édition avec préface de 1981

 

Jacques BENESTEAU

Mensonges Freudiens 

Mardaga  Pierre Mardaga éditeur 2002

 

-Où l'on voit que les archives de l'histoire de la "découverte" de Freud sont mises au secret par ses adeptes jusqu'à ...2100, et que les "cas cliniques" sur lesquels elle repose se résument à ...6 ... échecs.

-Où l'on voit rappeler que parmi ces 6 malheureux cas, il y a celui de Dora, jeune fille que Freud diagnostiqua d'hystérique parce que ... elle avait refusé (à 14 et 16 ans) de céder à deux agressions sexuelles. Autrement dit, pour Freud, une jeune fille qui refuse d'être violée est une malade mentale.

- Où l'on voit que la thèse de l'homosexualité due à la présence auprès de l'enfant de la seule mère, est uniquement le produit d'une spéculation de Freud à propos de Léonard de Vinci, sans appui sur aucun cas réel.

- Où l'auteur s'indigne du discours anti-mère (p335) : " Fuller Torrey rappelle que dans 125 articles de la littérature spécialisée en psychiatrie infantilo-juvénile, inspirés de la littérature spécialisée en psychiatrie infantilo-juvénile", inspirés par le dogme freudien de 1970 à 1982, les mères sont rendues responsables de 72 sortes de désordres mentaux chez les enfants; aucune mère n'est déclarée émotionnellement intacte, alors que la plupart des pères le sont".